C’est un des auteurs qui m’a donné le virus de la littérature fantastique et de la dystopie.
J’avais dévoré Farenheit 451 étant ado, adoré l’ambiance des Chroniques Martiennes, et je me suis ensuite délecté de ses recueils de nouvelles.
Ray Bradbury vient de nous quitter à l’âge de 91 ans.
il crée sa revue, Futura Fantasia, à l’âge de 19 ans.
Passé maitre dans la description de mondes totalitaires (inspirés très souvent de la réalité), comme dans Farenheit où il transposait dans le futur les autodafés nazis des livres juifs pendant la 2nde guerre mondiale, et un parallèle avec le maccarthysme, qui pourchassait auteurs et réalisateurs, il aura écrit des livres prémonitoires sur l’avancée des sciences et leur emprise sur l’humain. Il a été traduit en 36 langues et a écrit de nomreux scénarios pour le feuilleton télévisé « La 4ème dimension ».
Steven Spielberg a même reconnu s’être inspiré de l’oeuvre de l’auteur pour écrire E.T. ou encore Jurassic Park.
«L’écriture s’apparente à un noyau de passion enrobé d’une coquille d’intelligence»
L’auteur ne mâchait pas non plus ses mots en matière de politique, estimant que Washington aurait besoin d’une révolution pour mettre fin au pouvoir trop important du gouvernement.
Il prônait aussi, comme notre monsieur Cheminade à nous, l’installation d’une base lunaire et la colonisation de Mars.
Il redoutait le progrès et la technologie à outrance, ayant refusé de faire paraître ses livres sur supports numériques.
«La chose la plus amusante dans ma vie, c’était de me réveiller chaque matin et de courir jusqu’à la machine à écrire parce que j’avais eu une nouvelle idée», disait-il en 2000.
Farenheit 451 a été adapté en 1966 par François Truffaut. Bradbury disait beaucoup de bien de cette version.
(couverture de Farenheit 451 chez Folio SF)
Malgré une attaque cérébrale en 1999, il avait depuis publié plusieurs oeuvres.
le studio MGM souhaite adapter « De la poussière à la chair : Souvenirs d’une famille d’immortels » (From the Dust Returned), hommage sous forme de roman/recueil de nouvelles à l’illustrateur Charles Addams, père de la famille éponyme.