Départ

 

Les bateaux en partance pour Carthage
quittent le port avec à leur bords
des siècles de marchandises

Le son de leur sirènes se confond
avec celui des cloches de la petite cantine
où les fonctionnaires des douanes
et les employés des agences d’import-export
se côtoient autour de verres d’alcool salé

Bientôt je le sais il me faudra partir
et je porterai ce jour là des costumes violets en velours
avec dans les poches des blagues à tabac vides
et des souliers cousus de cuir marron
pour pouvoir marcher sur l’eau

(il y a un parfum rimbaldien dans ce poème de mon ami de toujours, Abooyusef, à retrouver ici) :

abooyusef « Emirsact



Alors, on fait ses courses ? 4e prix

Ma nouvelle intitulée « Alors, on fait ses courses » vient de remporter le week-end dernier le 4e prix du 2e concours de nouvelles organisé par la fondation Serge Délain, à Pessan (près d’Auch).
Le thème cette année était « Et s’il n’y avait plus de… » et l’action devait impérativement se situer en Gascogne, une région où je n’ai encore jamais vraiment mis les pieds (mais ça viendra…).
Serge Délain, ancien journaliste, s’occupe aujourd’hui de la Fondation qu’il a créée et qui porte son nom.
Cette fondation vise à l’aide au développement culturel et patrimonial ainsi qu’à l’aide aux handicapés par la pratique artistique, et permet de réunir des fonds pour aider au développement de l’atelier d’art du centre de rééducation fonctionnelle Roquetaillade, à Montégut.
Elle met sur pied de nombreuses manifestations dans la région d’Auch (expositions, concerts…).
Un recueil contenant les oeuvres primées devrait paraître suite au concours, dont les bénéfices de la vente, s’il y en a, seront intégralement reversés à la fondation. Une belle initiative à laquelle je souscris volontiers.
Je vous tiendrai au courant.
J’en profite pour remercier ici-même Serge ainsi que les organisateus du concours et les membres du jury.
Le thème du prochain concours est déjà connu, il s’agit de « Changer d’air, d’ère, d’aire ». L’action devra évoquer la Gascogne et pus particulièrement le Gers. Sa situation dans le temps est indifférente. Nouvelle à envoyer en deux exemplaires à la

Fondation Serge Délain – 5 route de Roquetaillade – 32500 PESSAN

avant le 15 avril 2014.
Les frais de participation sont de 1O € à l’ordre de la Fondation.



Une légende au paradis

Richard Matheson, l’auteur de Je suis une légende, porté à l’écran avec Charlton Heston en 1970 sous le titre Le survivant, puis avec Will Smith en 2007, mais aussi de Duel, réalisé par Spielberg au début de sa carrière, est décédé dimanche à 87 ans des suites « d’une longue maladie ».

Une légende au paradis dans 3 - Imaginaciens - magiciens de l'imaginaire 53050210

Auteur prolifique, novelliste de génie, on lui doit des dizaines de nouvelles, des romans (L’homme qui rétrécit, Le jeune homme, la mort et le temps, La maison des damnés), mais aussi des scénarios de films et de séries TV (Star Trek, la 4e dimension...). Les seins de glace avaient été adaptés par Georges Lautner.
Couronné de nombreux prix, il avait aussi reçu un Razzie (prix du pire) pour le scénario des Dents de la mer 3 en 3D, qu’il avait cosigné.
Il avait adapté Le corbeau et La chute de la Maison Usher, d’Edgar Allan Poe,  pour le cinéma.
Ray Bradbury disait de lui qu’il était « un des plus importants écrivains du XXe siècle« .

Il faisait partie, avec ce dernier ainsi que des écrivains comme Barjavel, Lovecraft, Silverberg ou Stephen King, de mes auteurs de SF favoris, de ceux qui m’ont fait aimer tout jeune ce genre littéraire.

« La rumeur publique affirmait qu’il était né par une nuit de tempête à déraciner les arbres. On disait qu’il avait trois dents à sa naissance. Qu’il s’en servait pour s’accrocher au sein de sa mère et en tirer du sang ausi bien que du lait. Qu’il ricanait et aboyait dans son berceau une fois la nuit tombée. Qu’il avait commencé à marcher à deux mois et restait assis à contempler la lune chaque fois qu’elle brillait. Voilà ce qu’on disait de lui. »  (extrait du tome 1 de ses nouvelles).

Il va falloir que je change le nom de cette rubrique, ça ressemble de plus en plus à un cimetière, ici…



Emmanuelle Cart-Tanneur à Montrouge

(article du 19 juin 2013)
C’est avec un immense plaisir que je découvre cette bonne nouvelle :
Deux ans après votre serviteur, Emmanuelle Cart-Tanneur a obtenu le premier pris du concours de nouvelles de la ville de Montrouge, catégorie fantastique, pour sa nouvelle intitulée : Mélodie en sous-sol.
Une juste reconnaissance (de plus) de ses grands talents de conteuse !
Mille et une bises, Emma !
Décidément nos chemins littéraires n’arrêtent pas de se croiser !
Pardon de ne pas citer les autres lauréats, dont vous pourrez trouver la liste ici.
En plus des fleurs, je sens que tu vas avoir droit au champagne lors de notre prochaine rencontre !
Emmanuelle Cart-Tanneur à Montrouge dans 5 - la bibliothèque du Vieufou livret11


Bella Donna dans l’encrier renversé n°68

(article du 17 juin 2013)

« Je n’ai jamais plus revu Bella, sinon en rêve. Dans mes cauchemars, qui me laissent encore aujourd’hui, une fois réveillé, au bord du malaise, je suis un insecte voletant entre les arbres d’un immense verger. Tantôt papillon, tantôt abeille. Elle, nue, offre son corps aux dards du soleil, bras tendus vers les cieux, pieds enfoncés dans la terre tels des racines. Ses seins fièrement dressés sont deux poires dorées aux courbes sensuelles. Subjugué, je me pose sur l’un d’eux, irrésistiblement attiré par le parfum ensorceleur de son mamelon.
De fruit, le sein de cette belle et étrange plante se transforme soudain, rajeunit, se changeant tour à tour en une fleur superbe puis en une feuille bivalve bordée de dents effrayantes.Ses deux lobes se referment brutalement sur moi, et je réalise maintenant quil sagit dune plante carnivore.Je tente désespérément de menvoler, mais je mépuise en vain, gesticulant, paniqué, pris au piège de ses hypnotiques appas.Je suis papillon et cette étrange dionée me paralyse, commence à me dévorer, dissolvant ma chair de ses sucs corrosifs.Mon frêle corps dinsecte rejoint les carcasses de tant dautres, vidés de leur substance, qui sentassent devant elle.Je me réveille alors, en sueur, envahi dune sourde angoisse… « 

La suite est dans le n°68 de la revue L’encrier renversé du mois de juin, en compagnie de l’excellente nouvelle d’Emmanuelle Cart-Tanneur, « Les yeux de Vivien Leigh », que je suis heureux de relire ici.

Bella Donna dans l'encrier renversé n°68 dans 1 - Intégraal 2003-2024 scan0010


Concours international Mario MOSSO – Péché d’argile

(article du 16 juin 2013)

Je viens de recevoir un mail m’indiquant que ma nouvelle « Péché d’argile », récemment primée à Dol de Bretagne, a obtenu le 2e prix du 7e concours littéraire International Mario MOSSO dans sa catégorie.
Il y avait 4 sections (poésie en italien, nouvelle en italien, poésie en autre langue, nouvelle en autre langue) et 2 catégorie d’âges (10-14 ans, 15 ans et +) »Après avoir fait l’objet d’une évaluation détaillée effectuée par un jury d’experts, votre texte a été estimé digne de recevoir le prix qui vous sera attribué [...] Nous vous félicitons encore et vous invitons à poursuivre votre carrière afin d’obtenir d’autres succès. »Je rougis du compliment !Le texte sera publié sur le site de la ville de Cercenasco (ITA) dans la rubrique « Associazione Culturale » et fera partie du recueil des oeuvres primées distribué aux participants lors de la cérémonie, qui aura lieu le 30 juin à 15h, dans l’église San Bernardino de Cercenasco, près de Turin.
Dommage, encore un W.E. où je bosse…
Remarquez, ne baragouinant pas un traître mot d’italien, j’y aurais fait bien piètre figure !
Ce qui serait cool, c’est qu’elle soit traduite dans cette langue ! ça m’obligerait à m’y mettre !C’était ma première participation à un concours international (en fait la deuxième avec l’APCF, mais la première pour un ocncours situé à l’estranger). D’où ma satisfaction…



Décidément, la SF…

…en prend plein la gueule ces derniers temps.
Voici Iain Banks, célèbre auteur britannique, qui vient de mourir d’un cancer à l’âge de 59 ans. Il l’avait annoncé en avril, précisant qu’il lui restait au maximum un an à vivre.Auteur prolifique (Le seigneur des guêpes, Inversions, Le sens du vent, La plage de verre, Entrefer, La culture – série en 9 volumes) et frénétique (il lui fallait trois mois à peine pour écrire un roman) c’était un écrivain engagé. Il avait renvoyé son passeport à Tony Blair, après l’avoir déchiré, pour protester contre la guerre d’Irak.Doté d’un certain sens de l’humour, il avait récemment demandé à sa compagne « de lui faire l’honneur de devenir sa veuve ». Elle avait ensuite signé un de ses blogs « la veuve en puissance ». Il a été hospitalisé au retour de leur lune de miel.Son dernier roman « The quarry » doit sortir ce mois-ci. Il aura eu le temps d’en fêter la sortie avec ses amis mais pas de le voir en librairie…
J’avais adoré ENtreFER, voyage introspectif dans un univers hallucinant situé à l’intérieur d’un pont :

Décidément, la SF... dans 3 - Imaginaciens - magiciens de l'imaginaire entref10

Imaginez passer six mois dans un coma profond, à la suite d’un accident de voiture sur le pont qui enjambe les eaux du Forth.Six mois durant lesquels, s’il vous reste la capacité de rêver à partir de ce qui subsiste de votre identité, vous pourrez construire un monde métaphorique. Un gigantesque pont, par exemple, un univers en soi, avec ses habitants, ses stratifications, ses rituels.Vous y serez un amnésique traité par le bon docteur Joyce, auquel vous raconterez vos rêves, effectifs ou forgés de toutes pièces. Vous y rencontrerez un barbare truculent, un inquiétant liftier, de joyeux ivrognes et surtout, surtout, la belle Abberlaine, dont les bas résille reproduisent à l’infini les entrecroisements métalliques du pont.

index10 dans 3 - Imaginaciens - magiciens de l'imaginaire
Rest in peace


nouvelle inédite : Le 7e continent

(reprise de l’article du 3 Juin 2013)

Comme indiqué dans un précédent article, j’ai le plaisir de mettre enfin à votre disposition ma nouvelle « Le 7e Continent », en partenariat avec l’OSL et avec l’accord de Patrick Deixonne, responsable de la mission « 7e Continent ».
La mission est en train de revenir mais les choses ne s’arrêtent pas là.
Après les collectes vont venir les analyses, le bilan, des pistes de réflexion et de travail vont se dégager de tout ça.
L’avancée du projet est à retrouver sur le site de l’OSL.

Quant à ma nouvelle, la voici, sur le blog de l’expédition :

http://septiemecontinent.wordpress.com/2013/06/03/le-7e-contient-frederic-gaillard/

D’ordinaire réfractaire à l’édition numérique, et bien que je ne renonce pas à voir un jour cette nouvelle éditée dans un recueil « papier » je me suis laissé embarquer dans l’aventure pour sensibiliser quelques personnes de plus à ce sujet, qui me tient à cœur, par le biais du Fantastique.
Je remercie Patrick Deixonne, qui a été intéressé par  l’utilisation et la mise en avant de ma nouvelle , ainsi qu’Anne Saunier-françois, avec qui j’ai maintes fois été en contact, qui a bien aimé ce texte et a bossé dur sur la partie technique (mise aux formats numériques, enregistrement sous licence common-machin-truc) parce que moi, hein, je n’y connaissais vraiment rien.
Je vous suggère d’aller faire un tour sur le site de l’OSL, où ils parlent du projet mieux que moi.
N’hésitez pas à les encourager… Et à faire circuler le lien autour de vous.
Merci et bonne lecture !



Cugel l’orphelin

Avec la disparition,  le 26 mai à l’âge de 96 ans, de l’écrivain américain Jack Vance, auteur (entre autres) de Cugel l’astucieux ou du Cycle de Tschaï, c’est un des derniers dinosaures de la science-fiction et du fantastique qui s’éteint.

Grand amateur de jazz, il n’avait commencé son activité de romancier qu’à la quarantaine, ayant précédemment fait carrière dans la marine marchande, carrière au cours de laquelle il aura fait trois fois le tour du monde.

 Cugel l'orphelin dans 3 - Imaginaciens - magiciens de l'imaginaire jv110

Il avouait, quand on lui demandait s’il n’’aurait pas voulu écrire de la littérature plus générale, qu’il écrivait de la SF instinctivement. Timide et réservé, il était bourré d’humour et pétri de talent.

Il se définissait comme un jardinier de l’anticipation, et avait déclaré lors d’un passage en France en 1998 pour le festival de SF Utopia, à Poitiers :

« Dans mon jardin, on trouve toutes sortes de fleurs. Certaines sont plus épanouies que d’autres. Mais on y trouve aussi quelques mauvaises herbes, Ha! Ha! Ha! Pourtant, croyez bien que j’ai l’oeil ! »

Son personnage le plus connu, et qui restera sans doute dans les mémoires, est celui de l’anti-héros Cugel, aventurier fourbe et voleur, menteur et lâche car bien déterminé à survivre dans un monde cruel et impitoyable.

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