4 – SF émoi

De Jules Verne à Stephen King, en passant par Blish, Farmer, Barjavel, Brussolo, Lenteric, Statten, Koontz, et de nombreuses autres plumes, l’auteur de ce petit blog sympa chronique des dizaines d’ouvrages de SF, fantasy et fantastique d’auteurs plus ou moins connus, contemporains ou non. Pour donner des idées de lecture aux aficionados des bouquineries.

http://sfemoi.canalblog.com/

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La parabole du chat

Une petite explication des différences entre les littératures de l’imaginaire, par Denis Guiot, directeur de la collection Mini Soon, aux éditions Syros, dans une interview à destination des enseignants. Il explique que le genre est accessible aux enfants dès le 3e cycle :

Quelle est votre définition de la science-fiction ?

« La littérature romanesque peut se répartir en deux champs : le champ des littératures dites « mimétiques », c’est-à-dire dont l’objectif est de « mimer » la réalité (littérature générale ou mainstream, roman policier, historique, sentimental, etc.) et le champ des littératures dites « non-mimétiques », qui ne miment pas la réalité, bien au contraire, elles la réinventent et on les appelle parfois « littératures de l’imaginaire ».

Faisons le point sur ces trois genres cousins des littératures non-mimétiques : le fantastique, la fantasy et la science-fiction, souvent confondus dans l’esprit du grand public.

• Le fantastique prend sa source dans une déchirure du quotidien. Cette déchirure s’ouvre sur un irréel rebelle à toute explication, inquiétant et mystérieux. C’est l’irruption de l’irréel dans le réel. Le fantastique est le domaine de l’inconnu, de l’obscur, de l’informulé voire de l’impensable ; c’est l’instant où le réel, la raison et les convictions vacillent. Touchant aux angoisses fondamentales de l’être humain, remettant en question l’ordre apparent des choses, le fantastique cherche à distiller chez le lecteur le malaise et la peur. Exemple : Stephen King.

• La fantasy ne bouleverse en rien le quotidien, car les univers de fantasy n’ont aucune intersection avec le nôtre. Le lecteur y adhère par un acte de foi. C’est le royaume des contes et légendes, de la magie, du merveilleux, où il est naturel que les animaux parlent, que les magiciens jettent des sorts et que les dragons gardent des trésors. Il est souvent initiatique et porteur de morale (car proche du roman d’apprentissage). Exemple : Le Seigneur des anneaux de Tolkien ou Harry Potter.

• La science-fiction, selon la définition concise et pertinente de Gérard Klein (écrivain, essayiste et directeur, depuis sa création en 1969, de la collection « Ailleurs et Demain » chez Robert Laffont) : « décrit de manière réaliste ce qui n’existe pas ». Elle fonctionne selon le mode de la spéculation logique. La SF est tenue de rendre plausible (attention, je n’ai surtout pas dit « possible ») son récit, même si, pour cela, elle doit user de pseudo-explications. Ce qui compte, c’est la rigueur et la cohérence interne du récit.

Pour bien me faire comprendre, je vous propose de prendre un exemple. Imaginez que dans un roman, il y ait une scène où un chat demande à manger à son maître.

- Si le chat se frotte contre la jambe de son maître, miaule à fendre l’âme, bref se comporte comme un chat ordinaire : vous êtes dans un roman relevant de la mimesis, de la littérature mimétique où la littérature mime le réel. Après, que ce soit un roman historique, psychologique, sentimental ou policier, peu importe, cela ne dépend pas du chat.

- Maintenant, si le chat se met à parler pour réclamer son Ron-ron, du style « Alors, elle vient ma gamelle ? J’ai la dalle, moi ! », alors là, pour sûr, vous êtes dans de la littérature non-mimétique, car un chat qui parle, cela n’existe pas. Reste à savoir dans quelle branche des littératures non-mimétiques nous sommes.

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Les Bidochon au musée

Le 9e art se porte bien. Christian Binet, le père du célèbre couple Robert et Raymonde Bidochon, a emmené ses deux acolytes pendant quelques jours en visite dans deux musées des beaux-arts, Caen en mars et Lyon en juin, afin de recueillir leurs impressions sur les chefs d’œuvres qui y sont exposés. «Notre but, c’est de mettre de la BD partout où on ne l’attend pas », explique Mathieu Diez, le patron du Lyon BD festival, qui avait lieu les 25 et 26 juin 2013.

Ils ont ainsi commenté de nombreuses toiles de peintres célèbres ( Picasso, Bacon, Soulages, Corot, Manet, Brueghel, Courbet, Degas) et nous les présentent maintenant à leur façon dans un livre intitulé « Un jour au musée avec les Bidochon », aux éditions Fluide Glacial.

« Ce ne sont pas forcément les plus connus, mais ce sont mes coups de cœur, pour sortir des sentiers battus. Mon œil de dessinateur voit des choses très techniques que les conservateurs ne voient pas forcément, alors, pour les visites commentées, ça change un peu ! » nous dit Christian Binet.

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LanBDerneau

Après Miro et avant Dubuffet, du 15 décembre au 11 mai 2014, àLanderneau, se tient l’exposition de B.D. « 1975-1997, la bande-dessinée fait sa révolution… Métal Hurlant/(à Suivre) ».
Au programme, dans un ancien couvent de Capucins, (dans les murs du fonds Edouard et Hélène Leclerc), sur 1200 m2, sont exposés 350 chefs-d’oeuvre du 9e art, illustrant la période 1975-97 desdits magazines. On y retrouve entre autres  sur grand format les planches de nombreux grands dessinateurs emblématiques du genre  :

Enki Bilal, André Juillard, Loustal, Alex Varenne, Philippe Druillet, Benoit Peeters, Jean-Pierre Dionnet, Moebius , Tanino Liberatore, Jean-Michel Nicollet, Frank Margerin, Moebius, Tardi, Comès, Schuiten,  Muńoz,Bourgeaon Loustal, Bourcq, F’murr

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Les auteurs présents lors de l’inauguration, autour de M.E. Leclerc et de Philippe Manoeuvre, Philippe Gauckler, Nicolas de Crécy (caché), Jose Muǹoz, Jean-Claude Denis, Enki Bilal, André Juillard (caché), Loustal, Alex Varenne, Philippe Druillet, Jean-Baptiste Barbier, Miles Hymans, Étienne Robial. (Second rang) Benoit Peeters, Serge Clerc, Jean-Pierre Dionnet, Tanino Liberatore, Jean-Michel Nicollet et Frank Margerin.

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(dessin de Bilal)



Doute

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Echoes

Comme il n’y a pas de mal à se faire du bien, voici une petite douceur, reprise de Pink Floyd par le groupe California Guitar Trio, pour bien démarrer les fêtes…

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Flatulences

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le cadeau surprise dont je parlais dans mon précédent article : une vidéo de la soirée de Christian Décamps, le leader du groupe Ange, en solitaire à Chirols (07) en 2010



3 – Mémoires d’un âne

Heureux qui comme Marius nous raconte les pérégrinations d’un âne à travers les chemins de France. Le « Marius Tour »  traverse chaque année une ou plusieurs régions de France en y associant une cause, une action caritative : lutte contre la Mucoviscidose en 2008, Association Gabriel (prénom d’un petit garçon polyhandicapé de Condorcet dans la Drôme) en 2009 et 2010. Depuis 2011, c’est pour Solidarité Elisa, une association de la région de Montélimar qui aide financièrement des familles d’enfants malades et handicapés, que le « Magical Marius Tour » est organisé.

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En 5 ans, Marius a cumulé 4000 km sur les chemins du quart sud-est et a permis de récolter près de 14 000 euros.
Ce blog est son carnet de voyages …

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Heureux qui comme Marius

 

 



La nuit chez Maupassant

J’aime la nuit avec passion. Je l’aime comme on aime son pays ou sa
maîtresse, d’un amour instinctif, profond, invincible. Je l’aime avec
tous mes sens, avec mes yeux qui la voient, avec mon odorat qui la
respire, avec mes oreilles qui en écoutent le silence, avec toute ma
chair que les ténèbres caressent. Les alouettes chantent dans le soleil,
dans l’air bleu, dans l’air chaud, dans l’air léger des matinées
claires. Le hibou fuit dans la nuit, tache noire qui passe à travers
l’espace noir, et, réjoui, grisé par la noire immensité, il pousse son
cri vibrant et sinistre.
Le jour me fatigue et m’ennuie. Il est brutal et bruyant. Je me lève
avec peine, je m’habille avec lassitude, je sors avec regret, et chaque
pas, chaque mouvement, chaque geste, chaque parole, chaque pensée me
fatigue comme si je soulevais un écrasant fardeau.
Mais quand le soleil baisse, une joie confuse, une joie de tout mon
corps m’envahit. Je m’éveille, je m’anime. A mesure que l’ombre grandit,
je me sens tout autre, plus jeune, plus fort, plus alerte, plus
heureux. Je la regarde s’épaissir la grande ombre douce tombée du ciel :
elle noie la ville, comme une onde insaisissable et impénétrable, elle
cache, efface, détruit les couleurs, les formes, étreint les maisons,
les êtres, les monuments de son imperceptible toucher.
Alors j’ai envie de crier de plaisir comme les chouettes, de courir
sur les toits comme les chats ; et un impétueux, un invincible désir
d’aimer s’allume dans mes veines.
Je vais, je marche, tantôt dans les faubourgs assombris, tantôt dans
les bois voisins de Paris, où j’entends rôder mes soeurs les bêtes et
mes frères les braconniers.

(Cauchemar – Texte publié dans Gil Blas du 14 juin 1887, puis publié dans le recueil Clair de lune (Édition Ollendorf, 1888).



2 – Strip wars

Voici un petit blog sympa et très rigolo, parodiant l’univers de Star Wars, où l’on en apprend plus sur les moeurs des wookies, des Huts, de la famille Skywalker ou encore sur l’utilisation correcte d’un sabre laser. Vous y retrouverez dans de savoureux strips tous les personnages qui ont marqué la saga, et d’autres encore. N’hésite pas à mélanger les genres avec beaucoup d’humour.
Parodique et efficace !

Yoda 142 http://www.yodablog.net/

J’ai pas encore tout lu tant il y en a mais je suis plié en quatre…



Le dormeur du val

« C’ est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent, où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme ;
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille! Il a deux trous rouges au côté droit »

Arthur Rimbaud


1 – voyage en cimetière

Pour tous ceux qui pensent que les cimetières sont glauques, morbides, sinistres, un petit blog vous emmène en promenade dans les allées de ce qui est certainement le plus beau cimetière au monde, et sans doute le plus connu : le père Lachaise. Vous flânerez dans ses différents secteurs en compagnie de l’auteure, Anne-Lise, et  et ne verrez plus ces endroits de la même façon… Différent, et surprenant, comme elle le dit elle-même.

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(photo Anne-Lise Treguer)

entre 2009 et 2012 : http://jeunefilleauperelachaise.blogspot.com/

son ancien blog : père lachaise intime – @ 20six.fr

Vous verrez, contre toute attente, comme ce lieu est vivant, mystérieux et poétique…



Munch aurait 150 ans

Il y a tout juste 150 ans naissait en Norvège le pionnier de l’expressionnisme, Edvard Munch, mondialement connu pour son œuvre, en particulier pour le célèbre tableau « le cri ».
Une grande expo a eu lieu de juin à octobre à Oslo. Pour fêter dignement l’anniversaire de ce génie pictural longtemps critiqué par ses pairs, la Norvège a décrété 2013 « année Munch ».

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A cette occasion, le dessinateur de BD Steffen Kverneland a réalisé une biographie de l’artiste, émaillée de citations de Munch lui-même. Il lui aura fallu 7 ans pour créer cette œuvre en piochant dans les documents d’époque. L’action se passe à Berlin, lors de la première expo européenne du peintre. L’exposition avait fait scandale, le monde artistique ayant détesté son art, considéré comme trop brut et pas assez abouti.

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Je crains qu’il faille patienter quelque peu pour pouvoir lire la version française…

En mai dernier, une des versions de son célèbre Cri (il en a réalisé quatre) s’est vendue la bagatelle de 119,9 millions de dollars lors d’une vente aux enchère chez Sotheby’s. La vente s’est conclue en 12 minutes.
Il faut avouer qu’elle décore joliment mon salon !

Le Cri a été vendu aux enchères chez Sotheby's à New York.



Pendant ce temps, dans la Comté…

Alors que sort au cinéma La désolation de Smaug, deuxième volet de la trilogie de Peter Jackson « Le Hobbit », adaptation du livre de JRR Tolkien, plusieurs initiatives ont germé autour de cet événement :

- Au Pays de Galles, Simon Dale a réalisé son rêve : construire une maison de hobbit, ce fameux « trou ».
Pour cela, il lui aura fallu quatre mois et 3000 livres (3400 €) seulement. Afin de respecter l’environnement, il s’est servi du bois provenant d’une forêt galloise pour construire la charpente, de paille pour les murs et de chaux pour servir d’enduit. L’eau est récupérée via le toit, où sont posés des panneaux solaires. Des toilettes sèches et un réfrigérateur fonctionnant par géothermie complètent ce tableau. Simon Dale a créé un site Internet où il expose (en anglais) ses photos, ses plans et ses conseils pour construire sa bâtisse.

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Joli, en plus d’être écologique…

- On s’ennuie ferme à Bristol… Les climatologues de l’Université ont publié une très sérieuse étude sur le climat dans les terres de Tolkien : on y apprend que la Comté, fief de Bilbo et patrie des hobbits, possède un climat semblable à celui du centre-est de l’Angleterre. Le Mordor, même sans la présence du maléfique Sauron,  ressemble beaucoup par son climat hostile, chaud et sec, comportant peu de végétation,  à Los Angeles et au Texas occidental.

Les scientifiques relèvent également que « la majeure partie des terres du Milieu aurait été recouverte d’une forêt dense si le paysage n’avait pas été modifié par les dragons, les orques et les sorciers. Ils notent aussi que les elfes ont choisi les Havres Gris pour mettre le cap vers l’ouest car les vents dominants leur sont favorables.

Cette étude, très sérieuse, est basée sur les cartes dessinées par Tolkien himself et en utilisant les modèles informatiques du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

Ces modèles climatiques sont fondés sur des processus scientifiques fondamentaux, on peut donc non seulement les utiliser pour notre Terre actuelle, mais aussi les adapter facilement à n’importe quelle planète, réelle ou imaginaire », assure dans un communiqué Richard Pancost, directeur de l’Institut Cabot de l’université de Bristol, à l’origine de cet exercice.

Cette étude insolite s’amuse d’ailleurs à comparer le climat des Terres du Milieu à celui de notre Terre, aujourd’hui et tel qu’il était au temps des dinosaures, voici 65 millions d’années.

L’étude, effectuée sur le temps libre de ses auteurs et n’ayant bénéficié d’aucun financement,  est signée du mage Radagast le Brun. Elle est en anglais mais une version en alphabet elfique et une autre en runes naines ont été publiées conjointement.

- D’autre part, le site FinancesOnline a publié une infographie, notamment « économique », sur le second volet de la trilogie. Un document réalisé par Alex Hillsberg et Robin Renford qui permet, par exemple, de savoir que la fortune estimée du dragon est moins grande que celle de Bill Gates !

- Smaug a également été classé en tête des 15 personnages de fiction les plus riches par le magazine Forbes en 2013.

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Le dernier modèle – Emmanuelle Cart-Tanneur

Au début des années 50, une jeune provinciale décroche une place dans une école de comédie de la capitale. Afin de pouvoir  subvenir à ses besoins, elle trouve un travail auprès de Jurus, un mystérieux peintre en quête d’un modèle. Dans son atelier, elle remarque des toiles représentant toutes d’anciennes élèves de son école. Très vite, elle est troublée par les curieuses exigences de l’artiste.

On retrouve dans Le dernier modèle la peinture, thématique présente dans Le masque et le pinceau, une autre nouvelle d’Emmanuelle.  La trame est légèrement ressemblante et pourtant les deux histoires sont bien distinctes. On s’y délecte de la saveur des mots, que l’auteure distille une fois de plus avec efficacité et raffinement en un univers riche et coloré. On y sent surtout la caresse de sa plume légère nous titiller l’échine, y  faisant monter ce léger et délicat frisson de fantastique que, pour ma part, j’adore !

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« … je faisais face à un colosse, dont la blouse bleue m’évoquait celle du Paysan de Cézanne mais dont le visage, aux petits yeux froids et enfoncés dans leurs orbites, semblait nettement moins avenant. Mangé par une barbe fournie, il paraissait sortir tout droit d’un conte de fées, ou plutôt de sorcières, dans lequel l’homme aurait tenu le rôle de l’ogre. Un tablier de grosse toile, maculé de traces de peinture, protégeait la blouse et donnait à mon hôte une allure de boucher surréaliste délaissant le billot sur lequel il aurait sacrifié des animaux fantasmagoriques au sang vert, jaune ou bleu.

L’appartement était jonché de déchets, bouteilles vides, reliefs de repas, pots, tubes et brosses, abandonnés au gré de leur utilisation par le maître des lieux. Quelques chevalets de tailles diverses émergeaient ça et là du capharnaüm,tels des blessés rescapés d’un carnage, encore debout au milieu d’un champ de victimes déchiquetées.

Jurus m’a un instant regardée observer les lieux, l’air amusé, puis m’a lancé, assez brusquement :

- On vous a précisé en quoi consiste votre rôle, je suppose ? »

Le dernier modèle, Emmanuelle Cart-Tanneur – JFE Editions

à noter l’originalité de cette collection, un auteur/ une nouvelle, à un prix très modique, et une taille très pratique (100×140) à emporter partout. 50 pages.



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