Cette année le père Noël a mis ses habits noirs, ceux de la collection Côté court des éditions JFE. Il m’a également apporté L’effervescence du pianiste, le nouveau recueil de nouvelles d’Emmanuelle Cart-Tanneur. De bonnes heures de lecture en perspective….
Il y a peu, je vous parlais de ma rencontre avec Jean-Paul Lamy, poète normand participant comme moi aux riches heures du forum Maux d’auteurs, grand écumeur de concours et de remises de prix devant l’Éternel. Lors de celle du concours de l’ASAC en octobre, il m’avait proposé une collaboration avec un petit sourire malicieux. Il s’agissait « d’habiller » d’une musique un de ses textes. Il me prévint qu’il s’agissait d’un texte « coquin » – je crois même qu’il employa le terme « porno ». Comme je me laisse rarement abattre par ce genre de défi* je me suis embarqué dans l’aventure. Ce qui a donné ceci :
J’ai participé cette année encore au prix Pépin de la nouvelle, récompensant des textes de 300 signes au maximum. Ce coup-ci, même si je n’ai toujours pas gagné, un de mes pépins a passé les premières sélections et s’est retrouvé parmi les finalistes.
300 signes, ce n’est rien, me direz-vous. A peine quelques lignes. Mais bien souvent, ça suffit pour faire une histoire. Parce qu’une trace, aussi infime soit-elle, est une trace…
Mon texte, ainsi que les autres finalistes et lauréats des éditions 2013 et 2014 du prix, ont été publiés dans le dernier numéro du magazine Géante Rouge (n°22).
Comme ça ne fera pas de tort au magazine, je le reproduis ici dans sa version originale (je l’ai depuis rallongé de quelques mots) :
WEB END
Quand brusquement périt la fée Informatique, on entendit pleuvoir sur l’asphalte des cités les coques inutiles d’obsolètes machines.
Entre ces murs glacés, on ouït à nouveau les tic-tacs des horloges et des montres à gousset, les drings mélodieux d’antiques téléphones, puis des voix apeurées appeler dans la nuit.