en 2015… 31 décembre
Pour les raisons que tout le monde connaît cette année a été une année de merde. Ceux qui y ont survécu sont marqués à jamais de cette horreur, de ces vies gâchées, de cette souffrance inutile. Des nuages d’un brun nauséabond s’étendent au-dessus de nos têtes apeurées.
C’est sans doute en partie pour cela que ma production a été nulle. J’ai à peine écrit quelques lignes, à mon grand désespoir. Pas le coeur à laisser vagabonder mon esprit, enchevêtré dans l’inextricable pelote de mes tripes.
Il est temps d’en commencer une autre, damnée. Moins que la précédente.
Heureusement, j’ai quand même eu quelques petits bonheurs littéraires.
Les parutions en recueils de plusieurs nouvelles, tout d’abord :
- « Nécronomignon » dans le fanzine canadien Clair/obscur n°13, un hommage à peine voilé d’embruns à HPLovecraft
- « Cet indéfinissable charme » dans le fanzine Horrifique n°110, autre hommage salé au reclus de Providence
- « Vous avez quatre heures ! » dans le recueil « Niveaux », JFE
- » Loup, y es-tu? » dans l’anthologie « Histoires de Loups-garous », Lune écarlate éditions
- « Un plateau de fruits amers » dans le recueil du prix Jean-Jacques Robert de la ville de Mennecy
Une deuxième version de « Cet indéfinissable charme » devait paraître en décembre dans le 4e numéro du fanzine canadien Nocturne mais des soucis avec l’imprimeur diffèrent sa sortie à une date indéterminée.
Une seule nouvelle primée, la raison étant que j’ai participé à très peu de concours. Ma mini nouvelle intitulée On the rocks, s’est hissée à la troisième place du Grand Prix Littéraire Philémon 2015 (Toulouse). (tiens, d’ailleurs je n’ai jamais reçu le diplôme…).
La revue canadienne Clair/Obscur, dans laquelle est paru mon Nécronomignon, a remporté le prix Boréal dans la catégorie Fanédition
De belles rencontres, celle d’André Fanet et mes retrouvailles avec Emmanuelle Cart-Tanneur au salon du livre de Meximieux, au mois d’avril.
Quelques collaborations musicales originales, avec des poèmes d’Yvonne Le Meur-Rollet et Alain Kotsov, mis en musique par mes soins.
La jolie surprise de fin d’année avec le poème de Julien Noël.
Ma nouvelle « Le petit oiseau va sortir » s’est vendue à un peu plus de 60 exemplaires. Grand merci à vous tous ! Merci également pour vos bonnes critiques et vos encouragements, ça réchauffe par ces temps difficiles.
Le meilleur pour la fin : les parutions en solo de mes nouvelles Du plomb dans l’aile chez Jacques Flament Éditions – Collection côté court, et Jeux de dopes chez Zonaires éditions, collection Lapidaires. Cette dernière, écrite en 2005 et gardée au fond d’un tiroir, sans doute par manque de confiance – en moi, pas en elle – est ressortie cette année en subissant de très légères corrections.
Ces parutions m’ont valu plusieurs articles sympatoches dans le Dauphibéré.
Voilou, c’est tas…
En 2016, sans doute d’autres surprises, d’autres rencontres. Un ou deux salons peut-être. Mon recueil doit sortir en cours d’année – si les soucis de l’éditeur s’arrangent (c’est toujours le même recueil, celui qui devait au départ sortir en 2013 chez les escrocs de Kirographaires mais ce n’est plus l’éditeur retors). J’attends quelques parutions.
J’espère briser cette chape de plomb qui comprime mon cerveau en emprisonnant mes rêves et me remettre à écrire pour les délivrer à nouveau. Je voudrais que la pluie de ce dernier jour de l’année dilue mes idées noires et leur rende leur vraie place, le caniveau.
Pour l’année qui vient, je vous souhaite d’être vivants, heureux et libres.
De lire et d’aimer.
De boire et chanter.
Et merde aux cons.