Il grimpa sur un tabouret pour prendre de la hauteur, afin de mieux pouvoir contempler ce nouveau monde, ce monde qu’il avait créé. Un monde purifié, débarrassé de tout conflit.
Un monde parfait.
Débarrassé des problèmes d’immigration, de l’idée même du racisme. Plus d’ethnies, de minorités. Plus de religion. Plus de prêtres, d’imams, de rabbins, plus de fidèles ni de fanatiques. Plus de pauvres, ni de riches. Plus de travail, de chômage. Plus d’inégalités, de différences, de préférences. Plus de gauchistes ni de fachos. Plus de pédés frustrés ni d’hétéros coincés. Plus de bouffeurs de tofu ni de carnivores téléphages. Plus de flics, plus d’armée. Plus de veuves ni d’orphelins. Plus de handicapés, de défavorisés. Plus de…
Plus aucun de ces mots n’avait désormais de sens. Plus aucun de ces gens… il avait éliminé tous ceux dont les gênes étaient imparfaits. Aussi ses opposants, tous ceux qui lui faisaient barrage. Puis ses alliés, parce qu’il fallait se méfier…
Un monde parfait.
Il avait également débarrassé le monde de la peur du nucléaire.
D’une simple pression sur un bouton.
Rouge.
Après un dernier regard à l’univers en feu, il ajusta la corde et, serrant les dents, donna un coup de talon dans le tabouret, qui se renversa dans un fracas sourd qu’il n’entendit même pas. Son corps se mit à se balancer doucement dans l’air brûlant. Le Président n’avait jamais supporté la solitude.
Le très sérieux site cyclisme-dopage.com a lu et chroniqué, (et, me semble-t-il, apprécié) sous la plume de Stéphane Huby, ma nouvelle (quelque peu farfelue, mais pas tant que ça…) intitulée Jeux de dopes, parue l’an dernier chez Zonaires éditions, dans la collection Lapidaires.
Je les remercie de tout cœur cette nouvelle fenêtre sur mes écrits, qui m’apportera peut-être des lecteurs parmi les visiteurs du site (parce que je sens que vendre mon bouquin lors des étapes du Tour de cet été – et des suivants – risque d’être un peu compliqué et de ne pas faire que des heureux parmi les fans de la Grande boucle).
J’ai eu le plaisir le mois dernier de répondre à quelques questions d’Erik Vaucey pour son blog, Nouvelles d’Erik Vaucey et autres gourmandises littéraires, dans sa rubrique Le nouvelliste de la semaine.
Ceci pour rassurer (ou pas) mes lecteurs (ou trices) sur l’homme qui se cache derrière ses mots.
J’y rejoins avec une certaine fierté un grand nombre d’écrivains de talent, amateurs de nouvelles, qui se sont déjà prêtés à ce petit jeu auparavant.
Merci Erik pour cette fenêtre ouverte sur mes écrits.
C’est aujourd’hui 4 juin, après plusieurs années d’incubation, qu’éclot, aux éditions Lune écarlate, Infemmes et sangsuelles, mon premier recueil de nouvelles.
Vous avez été vingt à le pré-commander sur le site ou auprès de moi et je vous en remercie chaleureusement : Adam, Micheline, Emma, Danielle, Ptitlu, Julien, Pascale, Hervé, Colette, Arnaud, Céline, Sam, Aude, Chantal, Anne, Yo, Karo, Anne, Marie.
Je devrais recevoir vos exemplaires la semaine prochaine et je m’emploierai alors au délicat exercice qu’est la dédicace, avant de vous les renvoyer.
Je tiens aussi à remercier Nathy, mon éditrice, Marc Bailly et Frédéric Livyns, mes parrains chez Lune écarlate, Wolfy d’arkan, Emmanuelle Cart-Tanneur et tous ceux qui, par leur aide, leur œil vif, leur truffe fraîche, leur poil brillant et leurs conseils avisés, ont permis l’éclosion de ce rêve.
J’espère de tout cœur que les âmes enfermées dans ce grimoire trouveront miséricorde à vos yeux.
En attendant, voici un petit teaser réalisé par mes soins :