Insomnié 31 janvier
Un somme nié.
Le derviche tourne l’heure.
Cette nuit,
la Tête du lit
est plus dure que l’âme-hyène….
Leurs draps-gonds froissés,
Les portes du rêve
Me restent closes.
Un somme nié.
Le derviche tourne l’heure.
Cette nuit,
la Tête du lit
est plus dure que l’âme-hyène….
Leurs draps-gonds froissés,
Les portes du rêve
Me restent closes.
Félicitations ! L’Histoire fera taire ceux qui vous ont traîné dans la boue.
– Ca, c’est sûr, pensa le président fraîchement élu en répondant à ce chaleureux tweet d’une simple pression de l’index sur un bouton rouge.
J’étais invité ce matin sur l’antenne de Radio Mega Valence 99.2FM pour causer dans le poste de mes petites nouvelles, dans l’émission de Gilles Thabourin intitulée « A l’ombre de la patience des anciens », et y jouer quelques petites chansons pas nettes de mon cru.
ça passe trop vite une heure ! avec tout ça j’ai même pas pu parler de tous les coupaings auteurs, Romain, Fred, Emma, Julien, Serge, Danielle, Alain, Valérie et les autres, mille pardons ! ni même pu souhaiter un bon anniversaire à Marie-Ange Colombine et Stephanie Saldana à l’antenne.
Merci Gilles de ton accueil et de ta patience (des anciens).
Ce mardi 10 janvier avait lieu au café » associatif Le cause toujours la soirée Cause cyclette animée par Anne-Marie Vernon, sur le thème « littérature et vélo ». Pas mal de monde pour cette édition, (la deuxième à laquelle je participais) dont Una, une jeune irlandaise qui nous a parlé de sa thèse non encore traduite, « le vélo dans la littérature , les modernités alternatives d’un moyen de transport en France et au Royaume Uni de 1890 à 1920″.
D’intéressantes discussions ont eu lieu autour de ces livres et quelques extraits des ouvrages présents ont été lus par les participants à la soirée.
Merci à Una et à Pascale pour avoir succombé à mes jeux de dopes
Voici la liste définitive des sélectionnés pour le prix Masterton : j’ai la joie d’y figurer au milieu d’auteurs vachement balèzes. En compétition avec Denis Labbé, Fred Livyns ou un certain Stephen King, rien que ça, j’ai intérêt à m’accrocher !
Seigneur Cthulhu, priez pour moi !
Romans traduits
Ayé les coupaings, cette année de merdre est finite.
Y en avait marre ! Et je parle pas que des terrotristes.
Pas mal de galères dans ma vie perso, et encore une année vide au niveau création. Ma muse est aux abonnés absents. Quelques textes courts par ci- par là, mais pas de quoi fouetter un chat momifié avec un autre à neuf queues !
Par contre, de belles rencontres et quelques expériences sympas tout au long de l’année :
En février, j’ai participé à une soirée au café associatif Le cause toujours, pour causer littérature et vélo lors de l’atelier « Caus’cyclette », histoire de présenter mon bouquin « Jeux de dopes ».
En mars, je fus fort bien accueilli lors du salon « Rencontres autour du livre » de Beauchastel.
En avril, parution de ma nouvelle, Un plateau de fruits amers, dans la revue « Rue Saint Ambroise«
En mai, parution de ma nouvelle Péché d’argile dans le fanzine bilingue Nightgaunt, dirigé par Adam Joffrain
En juin, une apparition sur le blog d’Erik Vaucey. Ce même mois, la sortie très attendue (au moins par moi) de mon premier recueil de nouvelles, Infemmes et sangsuelles, aux éditions Lune écarlate, et une fort bonne critique de Jeux de dopes sur le site cyclisme-dopage.com
J’ai accepté au mois de juillet de faire partie du jury de présélection du concours international de nouvelles humoristiques organisé par l’association Libres plumes et Elodie Torrente. J’ai donc reçu 102 nouvelles qu’il a fallu lire, évaluer, classer. Expérience enrichissante à tous les niveaux, qui se poursuivra cette année avec la remise des prix. Les finalistes sont connus depuis novembre.
En septembre, je participais au salon du livre de Chatuzange le Goubet, organisé par les Compagnons de la plume. L’occasion de revoir mon camarade Serge Sommer et de faire de nouvelles rencontres.
Au mois de novembre, j’ai fait la connaissance « pour du vrai » d’Eric Gohier, nouvelliste émérite avec qui je corresponds par l’intermédiaire du forum maux d’auteurs depuis plusieurs années. De bons moments passés autour d’un café.
Voilà, c’est à peu près tout.
Ah si, j’ai lu de bons bouquins aussi, Le roi en jaune, les contes du Whisky, les Contes du Grand Veneur, les prédateurs de l’ombre, le Micronomicon, Sutures, et j’en passe, que leurs auteurs me pardonnent.
Quelques projets pour 2017, un autre recueil en préparation, une novella, peut-être aussi un recueil de mes poèmes (l’Arlésienne est de retour) de jeunesse… Un passage à la radio, quelques salons aussi en prévision en ce premier trimestre. Je vous en dirai plus bientôt…
Et plein de livres sympathiques à lire en ce début d’année : du Fanet, du Livyns, du Poe, du Masterton, du Tissandier, du Bradbury, et j’en oublie, qu’ils empalent ma tête sur une pique… ma PAL (pile à lire) fait deux mètres de haut ! elle a quelque peu diminué récemment mais je ne suis pas à l’abri d’une expédition dans une bouquinerie lyonnaise un de ces 4 matins…
Bref, très bonne année 2017 à tous, et aux autres.
« Les premiers flocons sont attendus dans la soirée et la neige devrait recouvrir tout le pays demain à la mi-journée. Nous vous conseillons de prendre les précautions habi… »
Le vieil homme éteignit le poste de radio et se leva péniblement du rocking chair installé dans la véranda, ses articulations craquant à chaque mouvement.
- Tom, il faut rentrer maintenant.
Dans la cour, son petit-fils faisait voler en courant un avion rudimentaire fait de bois et de ficelle. Le ton du grand-père n’appelait aucune protestation. Le gamin courut vers la maison, la mine sombre.
- Oh, non, il va neiger ?
- Oui, la neige approche, ils l’ont dit au bulletin météo !
Une image surgit dans sa mémoire, un bref instant , comme un poisson remonte respirer pour replonger aussitôt, le souvenir des hivers de son enfance. Le froid piquant, les joues rouges, la morve au nez, le givre sur les voitures, cette blancheur immaculée à perte de vue, ce brouillard magique qu’il recrachait à chaque expiration, les descentes en luge avec ses camarades dans le chemin devant la maison, les batailles de boules de neige, les moon-boots et les moufles, le cache-nez qui gratte, le bonhomme de neige aux formes rigolotes qu’il avait bâti sans aide dans le champ du voisin l’hiver de ses dix ans, à peu près l’âge qu’avait Tom aujourd’hui, la pipe, le chapeau et la veste de son père, discrètement subtilisés pendant sa sieste pour l’habiller. C’est sa mère qui avait fourni la carotte pour le nez. Et la tête de son père au réveil, inoubliable, entre colère et fou-rire contenus. Le bon chocolat chaud, et…
L’enfant rentra dans la maison, une moue triste sur le visage, le vieillard sur les talons. D’un geste rageur il lança sur le perron son avion de fortune, qui éclata en morceaux. Les nuages noirs s’amoncelaient au-dessus de la vallée, lourds d’électricité. Le vieux, en soupirant, calfeutra la porte de son mieux à l’aide d’une épaisse couverture. Le souvenir s’était éteint pour de bon, laissant dans son âme un relent glacé et dans sa bouche un arrière-goût métallique.
Déjà les premiers flocons gris chargés de particules radioactives descendaient en tourbillons du ciel en deuil.