Méry-res sur Oise 24 mars
Je vous parlais il y a quelques temps de l’invitation qui m’avait été faite par Elodie Torrente à participer au concours international de la nouvelle humoristique organisé par l’association Libres plumes, en tant que membre du jury de présélection des textes. Le thème était une citation, »Dans la vie, il y a deux périodes : la première on attend les catastrophes, la seconde,elles arrivent. » tirée du livre Mon dernier cheveu noir : Avec quelques conseils aux anciens jeunes, de Jean-Louis Fournier (éd. Anne Carrière, 2007), qui a bien voulu accepter d’être président du jury de ce concours.
Chacune des 102 nouvelles reçues dans le cadre du concours fut décortiquée par onze paires d’yeux appartenant au monde de l’édition ou de l’écriture, puis évaluée afin de déterminer les 15 « coups de cœur » susceptibles d’être présentés au jury final.
Cette aventure se poursuivit de bien belle manière le week-end dernier avec la remise des prix du concours, lors du salon du livre de Méry sur Oise.
Je m’y rendis dans la ferme intention de passer un week-end sous le signe de la rigolade, ou du moins de la détente. Et je n’ai pas été déçu du voyage!
Samedi, je fis la connaissance dans le train de Coralie Bailleul, papivore chez Short éditions. Rejoints sur le parvis de la gare Montparnasse par Anita Berchenko, livrophage aux éditions du 38 et Céline Santran, auteure joviale et échevelée, faisant toutes deux partie du jury final, nous convergeâmes ensuite en RER vers la gare de Méry sur Oise, où nous attendait Steph, le président de Livres Plumes.
Véhiculés par notre hôte nous fîmes un charmant tour dans la campagne auversoise (durant lequel j’eus l’impression étrange de me promener dans certaines toiles de Van Gogh) et nous arrêtâmes brièvement dans le petit cimetière où, sous un grand drap de lierre, le peintre, d’une oreille, dort paisiblement à côté de son frère Théo.
D’autres plumes nous ayant rejoints (Sophie Dolleans et Olivier Darcourt), la soirée se poursuivit sous les meilleurs auspices avec l’apéro offert par Elodie, suivi d’un repas moléculaire au restaurant, fort agréable pour les papilles et le moral, qui me permit de faire plus ample connaissance avec cette joyeuse bande (dont la plupart des membres étaient déjà bien complices) de rire-sans-pince.
Michèle, Anita et Olivier
Sophie, Céline et Coralie
Je ne sais si c’est l’effet du vin, des billes de sauce à la pomme ou à l’échalote, ou à la propension naturelle de chaque convive à la bonne humeur, mais cette soirée fut très réussie et le taux de rires espéré, vite atteint, fut largement dépassé.
Nous fûmes ensuite ramenés à nos gîtes respectifs, ces dames sur place (ou presque) tandis qu’Olivier et moi-même étions exilés au fin fond du département.
Après une bonne nuit de repos, nous nous rendîmes au château de Méry et je gagnai mon emplacement, où m’attendait Benoît Camus, mon compère du forum Maux d’auteurs, membre du jury de présélection tout comme votre serviteur.
Autant vous dire que la matinée passa vite en si bonne compagnie et dans un décor rêvé pour un salon littéraire (même si nos places sur le stand Libres plumes étaient légèrement exiguës).
mon petit stand réduit à l’essentiel
Les membres du jury final ayant délibéré, nous nous retrouvâmes pour le déjeuner dans un étrange et pittoresque restaurant aux murs ornés d’œuvres d’art, le Ratapoil, et son sympathique patron.
de bien singulières décorations…
Daumier en plein travail…
Jean-Louis Fournier, Elodie et Steph, de Libres plumes
Michèle, Coralie et Olivier Maulin
Quand le maître parle…
Les filles, est-ce vraiment le moment de délibérer ?
ah non, c’est le difficile choix du menu… (à droite Corinne Targosz )
Quel séducteur, ce Jean-Louis…
Voici Elodie tombée sous le charme
Au retour, véhiculés par Olivier, nous partîmes vaillamment sur les routes de l’Oise venger l’honneur bafoué des chiennes auversoises : Arrêtés à un feu rouge, je détectai une scène insoutenable. S’étant glissé sous la clôture d’un jardin, un chien errant était en train de faire subir les derniers outrages à une petite chienne blanche qui n’avait sans doute rien demandé, la pôvre Ouvrant ma portière, j’y mis le holà d’un péremptoire :
- Non mais c’est pas un peu fini ? qui fit fuir l’agresseur à quatre pattes, et déclencha l’hilarité générale dans la voiture.
Les zygomatiques bien détendus nous reprîmes donc notre route pour la suite de ce salon, en quête de nouveaux lecteurs parmi les 1500 visiteurs de cet événement. L’après-midi se déroula dans la bonne humeur en compagnie de mes joviaux camarades.
Quatre exemplaires de mon recueil et quelques-uns de mes oiseaux s’envolèrent vers de nouveaux nids douillets. Je tiens d’ailleurs à remercier Glwadys, qui devient la plus jeune lectrice d’Infemmes et sangsuelles, et Victor, qui devient mon plus jeune lecteur, sa maman lui ayant offert un exemplaire de mon livre Du plomb dans l’aile, en me précisant qu’il n’avait encore que 8 ans mais qu’il « dévorait les livres ». Les jeunes j’espère que mes histoires vous plairont !
Le salon se termina vers 19 heures après la remise par Jean-Louis fournier du prix de la nouvelle humoristique 2017, attribué à :
- Quand je serai petit par Julius Nicoladec 1e prix
– Jefferson par Mehdy Seraiche, 2e prix
– Sécurité intérieure par Nathalie Esteban. 3e prix
La statuette offerte au premier prix
J’eus ensuite le privilège de retourner vers Paris en compagnie de Jean-Louis Fournier et de Caroline de Bodinat, auteure et membre du jury, raccompagnés en voiture par Steph, ce qui nous permit d’échanger encore quelques mots.
Je finis par regagner mes pénates aux alentours de minuit après un voyage TGV presque sans histoires (sinon un jeune fugueur sans papier ni titre de transport, perdu, s’étant trompé de train, que j’aiguillai vers les contrôleurs), épuisé mais ravi, (fallait-il que l’on s’aime et qu’on aime la vie) la tête pleine de souvenirs.
Merci Elodie pour ton accueil, tes sourires, ton humour, ton engagement, ton dynamisme, toutes ces belles émotions, toutes ces rencontres faites grâce à toi et cette bolée d’oxygène que tu m’as offerte. Je ne m’étais pas senti aussi vivant depuis longtemps. Merci, de tout mon cœur de Vieufou !
Un grand bravo, et un grand merci à tous les organisateurs qui ont fait de cette manifestation une fête du livre inoubliable, et un amical salut à toutes les personnes que j’ai rencontrées et avec qui j’ai bien ri (elles se reconnaîtront). Un grand merci également à mes nouveaux lecteurs. à la revoyure !
Merci à Jean-Louis Fournier pour sa présence, ses conseils, sa bonne humeur, et cette gentille dédicace personnalisée ô combien précieuse !
Ravi d’avoir enfin pu rencontrer Benoît, et de repartir avec un exemplaire de son « Bunker » dédicacé.
J’espère pouvoir un jour remonter vous voir tous là-haut. De plus j’ai repéré peu avant mon départ un étrange endroit à Auvers, qu’il faudra que j’explore lors d’un prochain passage dans la région. Il s’agit de la Caverne aux livres, des anciens wagons postaux remplis de livres d’occasion. Et en plus c’est ouvert le week-end ! l’endroit parfait pour se faire enfermer une nuit entière.
PS : Si quelques-uns des participants à la fête ont pris d’autres photos de la journée (notamment du salon) je suis preneur pour compléter mon article…