A un bétail près…

Avis à la population ! Mon onzième livre vient de paraître aux éditions N’co.
Je m’attaque cette fois à nos amis les bêtes.
Drôle, acerbe, poétique, un recueil qui reste dans la lignée de mon précédent opus.
Comme d’habitude j’en aurai quelques exemplaires à dédicacer pour les fidèles lecteurs. Vous pourrez aussi le trouver chez l’éditeur !
Qu’on se le dise !Merci à Jean-Yves pour sa confiance renouvelée !11 A un bétail près

4e de couverture :

Un livre qui bourdonne, vrombit, bêle, trompette, meugle, piaule, grisolle, turlutte, brait, blatère, brame, mugit, chevrote, souffle, miaule, cancane, caquette, nasillonne, pépie, aboie, jappe, feule, ronronne, hulule, grince, hennit, béguète, grogne, hurle, glapit, stridule, couine, zinzinule, roucoule, chante, croasse, beugle, caracoule, siffle, agasse, vagit, glousse, barrit, jase, piaille, huit, cacarde, coasse, gazouille, pupule, ricane et qui rugit.

Souvent de mauvais poil, l’auteur de ces pattes de mouche est un ours qui sort peu de sa tanière. Inoffensif, il lui arrive de monter sur ses grands chevaux ou de se laisser aller à quelques coups de griffes bien sentis si on essaie de le caresser à rebrousse-poil, de le tirer de son hibernation ou de lui mettre les abeilles. La bestiole n’a encore mordu personne à ce jour, mais mieux vaut éviter de la faire enrager…

A un bétail près… est son onzième livre.

Nota bene : Aucun animal n’a été maltraité lors de la rédaction de ces quelques pages.

 



Dix ans, dix livres

10 ans – 10 livres
Un grand Merci à ceux d’entre vous qui les ont attendus, achetés, lus, aimés ou détestés, prêtés, offerts, qui ont frissonné, ri ou pleuré à leur lecture, qui s’en sont juste servis pour caler un meuble ou même comme bois de chauffage ou simplement les ont rangés dans leur bibliothèque entre ceux de leurs auteurs préférés…
Pour les autres, yapuka !
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La vieillesse éteint nos phrases

Ca y est, mon dixième livre est sorti !
Ça grince des dentiers dans les Ehpads !
Ils n’ont pas envie d’être là, encre moins d’être vieux.
Alors ils vont le proclamer haut et fort en menant la vie dure au personnel de leur avant-dernière demeure, la maison de retraite dans laquelle ils se retrouvent enfermés malgré eux.
Infirmières, animateurs, stagiaires, zoothérapeutes, veilleurs de nuit, jusqu’à l’ascensoriste… Tous vont en prendre pour leur grade face à une horde de vieillards facétieux et survoltés.
Les petites histoires grinçantes de nos anciens sont imprimées et disponibles sur le site de N’co éditions et très bientôt dans les librairies viennoises et alentours.
80 pages. 8 euros (+ frais de port si vous me le commandez directement, dédicacé).
ISBN : 9782494781276
10 LVENP


Disponibilité de mes livres

Mon premier, Le petit oiseau va sortir, est épuisé.

Mon second, Du plomb dans l’aile,  n’est plus trouvable chez l’éditeur mais il m’en reste moult exemplaires à la maison.

Mon troisième, Jeux de dopes, est épuisé, il m’en reste UN exemplaire.

Mon quatrième, Infemmes et sangsuelles, n’est plus trouvable chez l’éditeur mais il m’en reste une dizaine d’exemplaires (edit : plus qu’un).

Mon cinquième, De lointains rêvages, n’est plus trouvable chez l’éditeur mais il m’en reste une bonne cinquantaine d’exemplaires.

Mon sixième, Guérison,  n’est plus trouvable chez l’éditeur mais il m’en reste une vingtaine à la maison

Mes septième, huitième et neuvième, respectivement nommés Le concile des quarante, Cent gouttes d’acide et Vieilles canailles sont disponibles chez leurs éditeurs respectifs en cliquant sur l’image à droite de votre écran, ou auprès de moi.

Vous pouvez me les commander par mail à l’adresse vieufou26@hotmail.fr ou en MP sur https://www.facebook.com/vieufou.reveur



Cahier de vacances

 

 

Parce que j’ai emmené mon cerveau en vacances, voilà le fruit de mes agitations neuronales de ces 15 derniers jours passés en famille au bord de l’océan, à regarder la mer, lire, écrire, regarder la mer…

 

Supposons

Au moment de pénétrer au centre du trou noir, les passagers et les membres d’équipage du Blackhole, le vaisseau d’exploration de la Fédération des Planètes Unies, étaient envahis d’une appréhension grandissante : Après tout, leur astronef n’avait-il pas la forme d’un suppositoire ?

 

Une vie de chien

Devant l’insistance de leur fils Théo, ses parents lui offrirent le jour de son neuvième anniversaire un chiot, une jolie femelle beagle enjouée et obéissante prénommée Zara. Mais en prenant soudainement conscience du temps, des soins et de l’affection qu’il faudrait lui accorder, ils se résolurent trois jours plus tard à l’abandonner.

Théo, pas Zara…

 

Qui bramera le dernier 

Hubert craqua une allumette et bientôt les bûches crépitèrent dans la vieille cheminée de pierre. Après avoir plombé tout son soûl lors de ses week-ends de chasse, il avalait quelques verres, confortablement installé dans le canapé du chalet et, engourdi par la chaleur du feu et de l’alcool, laissait glisser son esprit jusque dans le sommeil.

La nuit et la bouteille étaient tombées. Dehors, un cerf se mit à bramer, faisant bondir le rythme cardiaque du chasseur à moitié endormi, qui laissa échapper son verre vide sur le plancher. Un second râle s’éleva de l’autre côté du mur de rondins, un peu plus proche, lui glaçant les sangs. Il lâcha un rot, bien ridicule à côté des clameurs qui provenaient du dehors. Hubert détestait ça. Dorénavant tout à fait réveillé, il imaginait ces abominables monstres à l’affût, ruminant leur vengeance, tournant autour de la cabane, se vit dehors, à leur merci dans le noir total, sans défense, redevenu proie… Ce fut bientôt un concert de sons gutturaux effrayants qui s’élevèrent à l’extérieur de l’abri, pour le malheur d’Hubert, d’ordinaire trop soul pour les entendre, mais qui ce soir vivait un vrai cauchemar.

Surtout que la tête de cerf empaillée au-dessus de la cheminée répondit à leur appel, les poils hérissés, les naseaux sifflants, donnant de brusques coups à gauche et à droite sans cesser de le fixer de ses yeux de verre dans lesquels Hubert, au comble de la terreur, pouvait lire la plus intense des rages.

Deux randonneurs effrayés appelèrent la gendarmerie au petit matin. Ils avaient trouvé la cabane dévastée, porte enfoncée, meubles réduits à l’état de petit bois, vide de tout occupant. Une lutte féroce semblait avoir eu lieu à l’intérieur, vu la quantité de sang sur le sol et les murs, mais les enquêteurs ne découvrirent aucun cadavre. Seulement des dizaines d’empreintes de pattes constellant les flaques pourpres, des touffes de poils appartenant à différents animaux, de profondes traces dans les voliges de la porte qui laissaient penser qu’elle avait été enfoncée par un cerf et une longue traînée sanguinolente qui s’enfonçait dans la forêt.

On identifia les empreintes et les poils comme étant ceux de deux cervidés de belle taille, d’au moins trois sangliers et d’un faisan, d’après les quelques plumes collées sur le dossier du canapé par le sang coagulé, sang qui provenait bien de l’infortuné Hubert.

Personne ne nota la disparition, au-dessus de l’âtre, de la tête empaillée du dix cors.

 

Sopor-pouvoir

Encadrés par les forces de l’ordre, un ballet d’ambulanciers et d’infirmiers s’affairaient à évacuer de la banque, sur des brancards, une trentaine de personnes inconscientes. Certaines ronflaient, d’autres suçaient leur pouce dans leur sommeil. Les trois derniers à être extraits du bâtiment, menottés à leur civière, portaient encore sur le visage les bas qui leur avaient servi à commettre le braquage.

Dans la foule de badauds, Rosa Square, pigiste au Daily Universe, s’intéressait à la conversation qui avait lieu de l’autre côté du cordon de sécurité entre l’inspecteur Gordown et un type aux yeux cernés, à la chevelure ébouriffée, vêtu d’un simple pyjama de coton à la poitrine brodée d’un B majuscule, et chaussé d’une paire de charentaises élimées, qui avait l’air de sortir tout droit de son lit.

  • Ne vous inquiétez pas, ils se réveilleront tous d’ici une huitaine d’heures, frais et dispos, disait ce dernier. Le personnel et les clients aptes à témoigner, les filous à être jugés. Sans blessés, ou presque… La stagiaire, assise sur la photocopieuse, jupe relevée au moment où je suis intervenu, devra se faire refaire la mâchoire, j’en ai peur… Cela dit, je ne suis pas sûr que les photocopies en question soient d’une grande utilité dans votre enquête. J’ai rencontré une fois une…

Le policier, qui sentait déjà ses yeux picoter, serra chaleureusement la main de son vis-à-vis, l’interrompant au début d’un soliloque qu’il pressentait interminable, et lui lança :

  • Encore merci, Bâille-man ! Grâce à vous, la ville peut dormir sur ses deux… Enfin, je veux dire, merci, quoi !

Puis il retourna à son enquête. Il avait encore de la paperasse à remplir. Il ne faudrait pas qu’il s’endorme sur son rapport.

Rosa fit défiler les photos des deux hommes prises avec son smartphone. Les cheveux emmêlés et les pantoufles ne suffisaient plus à la tromper. Elle en était quasiment sûre : Cet énigmatique Bâille-man ne pouvait être que son ennuyeux collègue de travail, Lenny Fiant.

 

Héroïque ment

Ce n’est qu’après s’être persuadé qu’il avait empêché le crash d’un avion de ligne en flammes au-dessus de l’Atlantique, délivré les otages d’un braquage de banque, sauvé d’une mort certaine un petit garçon coincé dans un puits à trente mètres de profondeur et avoir confié à l’infirmier qu’il allait être médaillé par le Président en personne pour sa bravoure que Mytho man parvint enfin à s’endormir, avec l’intense satisfaction du devoir accompli.

 

Train fantôme

Les âmes qui reposaient depuis des siècles dans le vieux cimetière indien, enfouies sous une bonne épaisseur de sable dans un coin du terrain vague, menaient une mort plutôt paisible, à la limite de l’ennui.

Une fois l’an, à l’automne, une fête foraine venait heureusement poser ses attractions sur la parcelle pendant quelques jours. Une certaine agitation parcourait alors la ville voisine à l’approche des festivités.

De même, des frémissements d’excitation parcouraient les sépultures lors de l’installation des manèges. plus particulièrement de celui du train fantôme, qui posait ses rails juste au-dessus.

C’était l’attraction la plus populaire de l’événement.

Et pour cause : C’était bien au monde le seul train fantôme à employer de vrais fantômes,

Qui prenaient place dans les wagonnets tandis qu’au-dehors, les vivants tentaient de les effrayer en agitant les bras et en poussant des hou-hou plus ou moins crédibles.

Ce n’est pas souvent que vivants et morts pouvaient se distraire, dans le coin.

 

 

La naïade

Tu es réapparue au bout de trois jours à la faveur de la marée montante, sirène sortant des flots, nue, ruisselante, les cheveux emmêlés de varech, dans les filets d’un chalutier.

J’aurais dû mieux serrer tes liens et rajouter plus de lest à ton corps.

C’est que ça glisse, les écailles…

 

Pêche miraculeuse

Après une longue nuit de pêche à lutter contre une mer déchaînée, Baptistin ramena dans ses filets, juste avant les premières lueurs de l’aube, une magnifique sirène aux yeux doux et au sourire angélique.

Mais entre eux ne naquit point de fabuleuse histoire d’amour. Le pêcheur lui brisa la nuque d’un vigoureux coup de gourdin, la vida, l’écailla et en vendit darnes et filets sur le port à la criée du matin, pour le plus grand bonheur des restaurateurs de son petit village insulaire.

C’est que ça devenait hors de prix, le poisson…

 

Les choses en grand

Pour la parution de son dernier ouvrage, l’auteur avait vu les choses en grand. Avec chaque exemplaire de son recueil de micro-nouvelles, imprimé sur un livre plus petit qu’un timbre-poste, était offert un microscope. De poche.

 

Question de style

Toujours tiraillé entre deux styles pour bâtir ses histoires, il n’écrivait que des romans gothiques.

 

Son seul défaut

Bien sûr, le pêcheur et la jolie sirène qu’il avait prise dans les mailles de son filet par une nuit de lune rousse vécurent une longue et fabuleuse histoire d’amour,

Mais bon sang, qu’est-ce qu’elle sentait le poisson !

 

Coup de soleil

  • Chéri, n’oublie pas de te passer de la crème. Le soleil tape fort, aujourd’hui.

Sur la serviette, à côté d’elle, le monticule de cendres grises encore fumantes consciencieusement éparpillées par le vent ne répondit rien. (ne souffla mot ?)

 

Reconversion

Alcoolique, ce romancier sans talent se promit, après l’échec cuisant de son troisième livre, de ne plus boire d’alcool qu’entre deux histoires qu’il écrirait. C’est ainsi qu’il devint en à peine quelques mois un maître incontesté dans l’art difficile de la micro-nouvelle.

Et mourut, comme on peut s’y attendre, non d’une cirrhose du foie mais d’une mauvaise chute.

 

La prophétie

  • Nom d’un magnum, quand ma femme va rentrer, qu’est-ce que je vais prendre !

C’est ainsi que Jéroboam, passablement saoul après avoir bu plus de cinq litres de vin, devint devin.

 

L’aiguillage

  • Tu es sûre que tu as bien actionné l’aiguillage au dernier embranchement ? demanda René à Josiane en voyant le TGV se rapprocher de leur vélo-rail à la vitesse de la lumière.

 

A une lettre près #25

La jeune fille avait d’abord cru à une faute de frappe en lisant sur le menu du restaurant la composition du « burger gourmand », qui indiquait la mention « bœuf frais mâché par nos soins ».

Puis elle leva le nez de la carte et découvrit, à sa grande stupeur, assise derrière le comptoir entre la friteuse et les plaques de cuisson, coiffée de la casquette publicitaire du snack, une vieille dame en train de mâchonner placidement une pièce de viande des trois dents qu’il lui restait.

 

L’attente

Il ne me viendrait pas à l’idée de critiquer la lenteur du service de ce restaurant mais il me semble bien que quand j’ai commandé mon repas, le vieillard chenu qui me regarde avec insistance dans le grand miroir qui me fait face, fixé au mur du fond de la salle, était encore adolescent.

 



Vieilles canailles (Brèves d’EHPAD)

Ce recueil n’est pas un brûlot dénonçant les conditions de vie et l’isolement affectif des résidents en EHPAD, ni le journal d’un soignant témoignant de ses difficiles conditions de travail.
D’autres l’ont fait mieux que moi.
Il est le fruit de 3 années à partager la vie de nos aînés, leurs rires et leurs larmes, à animer leur quotidien et à récolter les perles qu’ils lâchent en rafales une fois leur coquille ouverte, leur confiance accordée.
Parolesvieilles canailles-couverture[1077] de nos anciens, sans filtre, tour à tour espiègles, caustiques, surréalistes, toujours émouvantes, qui prouvent qu’ils ont encore plein de choses à dire si on les écoute, que le sens de l’humour, l’impatience, la colère les habitent toujours, et qu’il n’y a pas que l’éternité qui est longue vers la fin…
En vente sur le site de l’éditeur ou auprès de votre serviteur, dédicacé, contre 9 euros + fdp (ou sans frais à la maison avec un café offert)
ISBN : 978-2-36336-573-6
PAGES : 70
FORMAT : 130×200
PARUTION : 06/2023
COLLECTION : Molda
PRIX : 9 €


Chansons pas nettes pour oreilles pas propres

De Morteterre à Sainte-Soline, à la conquête du monde avec Toto, le spermato ou dans les bras de Babeth la prostituée d’autoroute, 35 ans de chansons pas nettes, de peaux-haines et de lettres aMères requièrent, que dis-je, implorent votre attention, votre indulgence et vos commentaires.

(15) Chansons pas nettes pour oreilles pas propres – YouTube

 

 

 



Les temps sont durs

Résumons-nous,
Le petit oiseau va sortir, mon premier livre, n’est plus édité depuis 2018 après seulement 100 exemplaires vendus en 4 ans.
Du plomb dans l’aile, mon second, n’est plus disponible qu’auprès de votre serviteur, après refonte de la maison d’édition. Il m’en reste une vingtaine d’exemplaires pour ceux que ça intéresse.
Mon troisième opus, Jeux de dopes, est toujours d’actualité sur le site de l’éditeur (Zonaires) ou auprès de moi.
Mon 4e forfait, Infemmes et sangsuelles, est mort avec la maison d’édition Lune écarlate en 2020. Là encore, il m’en reste une dizaine d’exemplaires.
Mon 5e bouquin, De lointains rêvages, n’est plus disponible. L’éditeur a annoncé la fin de la maison d’édition en décembre 2022. Il m’en reste également quelques exemplaires à la maison.
Le sixième, Guérison, connaît visiblement quelques soucis avec l’éditeur, qui n’honore pas les commandes. Il m’en reste aussi mais ça sent le sapin pour la maison, qui ne communique plus depuis un bail…
Le 7e, Le concile des quarante, est bien actif, toujours chez Zonaires. Ouf !
Le dernier, Cent gouttes d’acide, est aussi toujours dispo chez l’éditeur, 1115.
Voilà. C’est pas brillant,
Sans parler de mon activité de correcteur, au point quasi-mort (je n’ai pas eu le courage de me lancer dans la création d’une micro-entreprise, ce que je comptais faire avant la COVID).
Côté projets, j’ai soumis plusieurs idées de recueils à mes éditeurs, ça suit son petit bonhomme de chemin et j’aurai sans doute bientôt de bonnes nouvelles à vous annoncer. Merci à tous ceux qui y croient, qui me suivent, achètent mes livres  et qui rigolent à mes bêtises
 


Cent gouttes d’acide

Mon huitième opus est paru le 14 janvier et il vous offre non pas un, ni même dix, mais cent voyages fantastiques dans un seul billet.
Rapprochez-vous de votre agence de voyages littéraires préférée ou de votre serviteur en MP pour un exemplaire dédicacé !
Vous ne passerez pas entre les gouttes !
C’est ici :
Cent gouttes d’acide – Frédéric Gaillard – Editions 1115
08 CENT GOUTTES D'ACIDE
Et il est en lice pour le prix Boccace !


Le concile des quarante

J’ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon septième livre, Le concile des quarante, une fantaisie eco-terroriste fort joliment illustrée par Philippe Lemaire.

Elle paraît aux éditions Zonaires, chez qui j’avais déjà publié Le petit oiseau va sortir (épuisé) et Jeux de dopes. En voici la bande-annonce :

« La planète Terre est en souffrance, mais rien ou presque n’est fait pour endiguer le mal.

Las d’envoyer des mises en garde, les quarante races faëriques de la forêt, réunies en Concile, décident de prendre les choses en mains.

Dans ce conte écologique, fantastique, horrifique et drolatique les Nains, Lutins, Elfes, Gnomes, Pixies, Trolls, Fées, Forêveurs, Licorne, Vouivre, Ogre, Ankou et autres Feux-Follets vont composer la plus longue et la plus belle symphonie qui ait jamais eu lieu dans le Royaume Sous-terrain. »

92 pages, couverture papier couché satiné et pelliculé

16,00 € + 3,90 € de frais de port.

Parution 4 aout 2021

ISBN : 979-10-94810-36-1

Possibilité de me commander un exemplaire dédicacé en MP. Sinon ça se passe ici :

https://www.zonaires.com/?p=3692

ill:ustrations de Philippe Lemaire

ill:ustrations de Philippe Lemaire

 Philippe, qui a bien voulu prendre part à ce concile et a donné vie à toutes ces créatures échappées de mon esprit, est illustrateur, et également auteur de fantastique (je recommande à cette occasion La demoiselle de Tonneville, où il est question d’une dame blanche hantant une lande près de Cherbourg). Il travaille actuellement sur une interprétation personnelle du héros d’Edgar Rice Burroughs en pagne (non, pas Rahan, l’autre…), s’éloignant momentanément du vampire, son thème de prédilection. Vous en saurez plus à son sujet ici https://sites.google.com/site/philip63lemaire/home

 



Guérison, Armada éditions

06 Guérison

GUERISON, petite dystopie de mon cru, est sortie aux Éditions Armada  dans  la collection novellas SF.

Elle a fait sa première apparition aux Aventuriales 2020, un des seuls salons de cette annus horribilis.

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Attention : ceci est un remède au Morosavirus qui a subrepticement envahi vos cerveaux ces derniers temps.
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POSOLOGIE : Administration par voie oculaire
A consommer sans modération.
Aucune contre-indication
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Merci à Jérôme Baud pour m’avoir fait confiance sur ce coup-là, , à Jean-Mathias Xavier pour cette couverture géniale, et à tous mes futurs lecteurs pour l’intérêt qu’ils manifesteront pour cet opus…
A noter, Frederic Czilinder inaugurera quant à lui de sa plume alerte la collection fantastique avec Le magot des Mac Callum, novella qui se déroule dans l’univers de Danse macabre, son précédent roman,
Deux autres livres sont sortis dans cette collection de textes courts qui s’avère prometteuse.

Vous pouvez vous le procurer dédicacé auprès de votre serviteur, au modeste prix de 5 eugros + frais de port ! 

Et chez l’éditeur :

https://www.editions-armada.com/catalogue/guerison

Et comme ce sont les lecteurs qui en parlent le mieux :

L’auteur nous invite au cœur d’un DYSTOPIE bien particulière. Dans ce monde, vous devez comprendre que la religion est celle d’une médecine totalitaire qui décide de tout à votre égard au moindre microbe, au moindre bobo, au moindre signe de maladie, de tare génétique, de défaut, de handicap… Entre vert pour les sains, orange pour les suspicions de maladie, rouge pour ceux qu’il faut « guérir », l’auteur nous entraîne dans une fuite et une réflexion profonde sur notre rapport à la société actuelle ; pour ce faire, il nous montre dans une histoire sans le moindre temps mort, dans un concentré de suspense et de réflexion un monde où l’acharnement thérapeutique est inversé, où le serment d’Hippocrate est détourné.

Prenez « Fahrenheit 451 » et « Soleil Vert » (sans l’aspect miam-miam), ajoutez-y une pointe d’humour sans faille, un style acéré et vif, un texte qui ne vous tient jusqu’à la dernière ligne et vous obtenez « Guérison ».

J’ai été bluffé par ce texte qui sait à la fois faire sourire – voire rire – et nous montrer une facette bien trop réelle des humains que nous sommes. Jusqu’à nous faire nous interroger : qui serions-nous dans un tel monde ? Du coté des Hippocrates en devenant un Guy Montag ou du côté des Hypocrites et de Sain Panace ?

Un cinq étoiles qui est plus que mérité - c’est un sacré tour de force de faire tenir tout un monde dystopique en seulement 40 pages et de le rendre parfaitement convaincant et suffisamment bien décrit dans ses détails pour y croire.

Bref un texte que je vous invite à découvrir au plus vite.

JC  Gapdy



An vingt, Dix-neuvième septain

Comme elle se prénommait
Prudence
Elle appela sa fille
Sûreté.
Parce qu’on ne sait jamais…

(Gaëlliques prénominales – 6 mai)

Mai où sont donc passés les gens ?
Mai pourquoi tous ces masques inquiets ?
Mai quand reviendra le bon vieux temps ?
Mai mes vers non plus n’ont-ils pas pied ?
Mai en verra-t-on bientôt la fin ?
Mai vivement le mois de juin

Qu’on en fume un…

(Gaëlliques monstruelles – 7 mai)

Je me souviens des mots que me disait mon père :
« Tu veux être accepté, respecté par tes pairs ? Fais-leur donc soupçonner une plus grosse paire… »

(Gaëlliques hors pair – 10 mai)

Enfin, je fais ce qui me plaît,
Se dit l’humain déconfiné
L’homo-hydro-alcoolisé,
Dès le matin du onze mai.
Ça fait longtemps que j’en rêvais.
Tiens, aujourd’hui, moi, je voudrais
Aller dans un endroit bondé
Où les gens vont pour consommer
Comme un étroit supermarché,
Le petit ciné du quartier
Ou bien un bus inter-cités
A la foule me mélanger
Puis d’un seul coup me démasquer,
Sans filtre et sans gants me montrer
Sur tous ces rats postillonner
Et puis tousser,
Baver,
Cracher
Pour finir par éternuer
Désabusé, désinhibé
Dans le coude, à moi étranger,
D’un con fini désinfecté
Afin de savoir ou en est
Vraiment rendue l’humanité
Sous sa couronne d’immunité,

Mais je crois plutôt que je vais
Rentrer et puis me recoucher

(Gaëlliques virales – 11 mai)

- Votre mission, si vous l’acceptez, sera de rapufler les mistouris avec un labouve.
Quand je reçus de l’Etat-major ce message incompréhensible, codé en néo-novlangue argotique, je me fis la réflexion que je n’étais plus de la première jeunesse. Lors de ma dernière mission on m’avait fait ratisser des carottes sur Mars, ce qui signifiait simplement aller éliminer un narcotrafiquant au Caire. Allez savoir où ils vont chercher leurs expressions, au Ministère. Et pourquoi ils se compliquent tant la vie, des fois…
Devant ce nouveau casse-tête linguistique, je dus même reconnaître – à défaut de l’avouer à mes supérieurs, à qui j’arrivais encore à donner le change – que j’étais quelque peu dépassé, avec mon franglais so old-school et mon verlan de titi parisien face à leurs expressions post-futuristes tellement hypes.
Déjà que ma condition physique me mettait hors-jeu pour la plupart des opérations risquées, si je n’arrivais même plus à déchiffrer les ordres de missions codés envoyés par mes chefs, la pension de retraite – pardon, l’Ehpad – pour espions en fin de vie, ou du moins en fin de carrière, allait sans doute très vite compter dans ses honorables murs un pensionnaire de plus, en ma modeste personne.
Mais pour différer l’inéluctable, je devais déjà décrypter ce maudit charabia et me sortir avantageusement de cette mission. De préférence sans réveiller ma sciatique !

(Gaëlliques et services secrets – 12 mai)



An Vingt, septain dix-huitième

Méchant virus oblige, les restaurants du précambrien affichaient sur leur devanture :
Menu du jour : mets théoriques.
Dernier repas avant extinction
Ce soir on broute au sort.

(Gaëlliques antédiluviennes – 29 avil)

En avril s’il te restait du fil
En mai tu seras masqué
Pour peau de bal

(Gaëlliques couturières – 30 avril)

En ce moment quand je dis que les derniers à m’avoir vu bosser ne sont pas jeunes, eh ben c’est pas une blague de Coluche !

(Gaëlliques pluricentenaires – 1er mai)

Je ne sais pas pourquoi je n’ai jamais revu la fille à qui j’avais offert en cadeau de fiançailles un pied d’Arum Titan sur le point d’éclore.

(Gaëlliques florales – 2 mai)

Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur automatique de Dieu. Je ne suis pas là pour le moment et ne peux vous répondre dans l’immédiat.
Pour vérifier votre éligibilité à cette pandémie, tapez 1
Pour savoir si vous êtes susceptible d’y survivre, tapez 2.
Pour un résumé des règles de distanciation sociale à transgresser, tapez 3.
Pour un rappel des gestes barrière à négliger, tapez 4.
Pour obtenir votre température spirituelle, tapez 5
Pour trouver les différents points de non-vente de masques, tapez 6.
Pour connaître la couleur de votre département, tapez 7
Pour avoir une estimation de la date de votre déconfinement, tapez 8
Pour vérifier le nombre de places disponibles au paradis, tapez 9
Pour obtenir un conseiller, appuyez sur la touche Diable.
Merci de bien vouloir patienter ou réessayez d’appeler ultérieurement.
(6,66€ la minute + coût de l’appel)
Bonjour, vous êtes bien sur le…

(Gaëlliques divines – 3 mai)

- Bonjour, je suis Saint-Pierre, votre ange-gardien, Dieu étant confiné sur Son nuage, Il n’effectue plus qu’un service restreint, en télétravail, et m’a demandé de vous accueillir et de m’occuper du dispatch. Veuillez me présenter vos attestations dérogatoires dûment datées, remplies et signées. Je sais, madame, en bas, on vous a dit que vous pouviez faire votre jogging sans risque. Eh bien, on vous a menti, je n’y suis pour rien. De toute façon les responsables seront bientôt là. Quand ça ? Oh, ici, la notion du temps, vous savez… Suffisamment tôt. Très vite, si j’en juge par le poids de leur karma !
Pas de bousculade, il y a assez de place pour tout le monde.
Oui, monsieur, vous pouvez enlever votre masque, maintenant vous n’en avez plus besoin et en plus vous le portiez mal, ce qui explique votre présence parmi nous.,. et oui, on peut désormais s’asseoir à proximité de ses petits camarades. Oui, vous pouvez tousser aussi, vous êtes tous déjà morts. Fallait y penser avant ! Je vais procéder à une prise de température. Si vous avez plus de 39, vous serez placé en quarantaine pour éviter toute contagion. Il ne faudrait pas que nos autres pensionnaires attrapent une angine. Oui, je fais de l’humour si je veux.
Bon, je commence. Vous êtes ici parce que vous avez tous refusé l’isolement à zéro euro qui vous a été proposé par nos services et ..
- Euh, excusez-moi, il doit y avoir une erreur, j’avais juste demandé à Lui parler au téléphone !
- En conduisant, monsieur, en conduisant…

(Gaëlliques divines, suite – 4 mai)

 

On aurait voulu s’appeler le club des 5, rapport à ces bouquins dont Jean-Mi avait toujours un exemplaire dans son cartable, qu’il lisait entre deux cours. Sauf que, du coup, ça aurait manqué d’originalité. Et qu’en plus; on était sept, moi y compris.
Jean-Mi était l’intello de la bande, premier de la classe et fort en tout sauf en sport. Contre quelques euros, il faisait les devoirs des autres, en rajoutant quelques fautes pour éviter que ça se voie trop.
Hippo avait toujours dans son cartable une trousse de premiers secours. En vrai il s’appelait Olivier, mais comme il était hypocondriaque, les autres lui avaient trouvé ce surnom qui lui collait à la peau comme un des sparadraps que sa mère, infirmière à l’hosto, appliquait sur ses boutons d’acné le matin et qu’il arrachait rageusement juste avant d’arriver au collège.
Nono, une tronche en maths, faisait office de comptable de la bande et gardait notre maigre trésor, quelques gâteaux, des billes et des BD piquées à une bande rivale, qu’on avait mis en commun et qu’il planquait dans une boîte en fer enterrée derrière l’église. Il disait à qui voulait l’entendre qu’un jour, quand le trésor aurait beaucoup grossi, il serait élu maire de la ville.
Y avait aussi Chris, le castagneur, toujours prompt à déclencher les bagarres à la récré, et à accuser l’autre d’avoir commencé quand le pion venait les séparer.
Manu était notre chef. C’était le chouchou de sa prof de français. Faut dire qu’il faisait sans arrêt le fayot. Du coup, elle lui mettait toujours des bonnes notes. Dès qu’on se retrouvait dans le terrain vague derrière le lotissement, il mettait son masque de Zorro et inventait des scénarios dans lesquels on était toujours les gentils et où on sauvait le monde des méchants. Il nous donnait plein d’ordres et il fallait qu’on lui obéisse sans discuter sous peine de ne plus faire partie de la bande.
D’ailleurs , au début, y avait une fille avec nous, mais elle était si bête que les garçons n’ont pas voulu qu’elle reste.
Y avait aussi Doudou, un grand échalas que les autres appelaient comme ça parce qu’il se promenait toujours avec son doudou, un vieil ours en peluche mal en point qui laissait chaque jour échapper un peu plus de son rembourrage en coton par un accroc sur sa joue. Lui aussi aurait voulu être chef, mais face à Manu, il ne la ramenait pas trop.
Enfin, y avait moi, qui les rejoignais dès leur sortie des cours. J’étais en quelque sorte leur mascotte, un grand berger allemand efflanqué mais fidèle qu’ils avaient surnommé Didier, après avoir vu un film débile où un chien se transformait en homme. J’étais là pour poursuivre les membres des bandes rivales et leur mordre les mollets, ce que je m’appliquais à faire de mon mieux, sachant que mon zèle serait récompensé d’un gâteau et d’une caresse sur l’échine.
Mais il y a quelques jours, ils ont attrapé une mauvaise grippe et leurs parents les ont gardés à la maison. Sans mes petits maîtres, je me suis mis à errer au hasard des rues et, désœuvré, j’ai essayé de choper les jarrets du premier humain que je croisai, pensant que ça les ferait revenir, et avec eux les récompenses habituelles. En vain. On m’a poursuivi, capturé et mis dans une cage étroite et malodorante. Bien sûr, on me nourrit, mais ce matin, je suis particulièrement inquiet. Je n’aime pas du tout l’odeur de cet humain qui s’approche doucement de moi avec une voix faussement rassurante et un cylindre terminé par une longue aiguille dans la main. Je lui montre les crocs en grognant mais ça n’a pas l’air de l’impressionner, lui.
Hé, les copains, j’ai besoin de vous, là.
Vous êtes oùùùùùù ?

(Gaëlliques en bande organisée – 5 mai)



An Vingt, dix-septième septain

- Je repensais à ma dernière fête d’anniversaire, cloîtré chez moi, seul, sans famille ni amis, à boire bière sur bière devant la télé toute la soirée jusqu’à m’écrouler d’alcool et de déprime avant minuit sans même avoir ouvert le cadeau que je m’étais fait pour l’occasion (encore une bière)….
- Ouais, quelle plaie, ce confinement, saloperie de virus !
- Confinement ? Ah non, mon anniv, c’était huit mois avant.. .

(Gaëlliques en solitaire – 22 avril)

Le message vocal stocké sur la clé USB que j’avais extirpée de l’enveloppe kraft à mon nom disait :
« - Bonjour, ici Franck Riester. Votre mission, si vous l’acceptez, sera de finir d’écrire votre prochain recueil de nouvelles, de remanier votre futur premier roman, de les soumettre tous deux à un éditeur, d’en trouver un également qui soit séduit et amusé par votre recueil de micro-nouvelles, « Court, mais trash », un autre qui veuille bien accepter dans son catalogue votre toute première novella, « Le petit oiseau va sortir », en rupture de nid depuis quelques mois, d’en trouver encore un assez fou pour reprendre sous son toit votre premier recueil préfacé par Emma Crt, « Infemmes et sangsuelles », sans logis à partir de juillet, de rencontrer un éditeur poète qui succombe au charme acide de vos « Lettres aMères et autres Peaux-haines », recueil de textes autobiogothiques, et un doux rêveur enfin pour accepter de publier votre récit de fantasy éco-terroriste richement illustré par Philippe Lemaire,
Tout cela en restant à votre domicile, en portant un masque et en toussant dans votre coude, crise sanitaire oblige.
Comme toujours si vous ou l’un de vos personnages étiez capturé ou tué, ce qui ne manque pas d’arriver dans vos histoires, le ministère de la Culture nierait avoir eu connaissance de vos agissements et de votre existence. Bonne chance. Ce message s’autodétruira dans quelques instants… »
J’ôtai la clé de mon ordinateur, la posai dans le cendrier et attendis vainement pendant plusieurs minutes de la voir se consumer. J’y mis finalement le feu avec mon briquet en songeant que pour que le ministre en personne me demande, à moi, de poursuivre mes scribouillages, la culture française était vraiment mal barrée…

(Gaëlliques impossibles – 23 avril)

 

Forcément,
une maille à l’endroit
une maille à l’envers
il n ‘avance pas vite
ce tricot

(Gaëlliques en pelote – 25 avril)

C’est la trêve, déconfineurs
Menés par les distanciateurs
Sur ordre des parlementeurs
Désinfectez ces balconneurs
A grands jets de javelliseur

(Gaëlliques de vingt heures – 26 avril)

 

Fait
Comme un rat
Dans une cave d’affinage
J’ai mangé des tommes
Et j’ai ri

(Gaëlliques fromagères – 28 avril)



An Vingt, septain seizième

Confiné depuis un mois à l’hôtel du Chamois d’or, en bas des pistes de cette station de sports d’hiver réputée mais pour l’heure dépourvue de neige et de vacanciers, il enchaînait matin midi et soir raclettes, fondues et tartiflettes, et se prenait de plus en plus souvent à rêver d’une bonne, d’une simple ratatouille.

(Gaëlliques légumineuses – 15 avril)

J’avais inventé le robot parfait, capable de faire la vaisselle, laver le linge, faire le ménage, les courses et d’aider les enfants à faire leurs devoirs. Tout se déroulait sans la moindre anicroche, jusqu’à ce que, subtil hommage, je décide de l’affubler du visage de ma femme.

(Gaëlliques d’intérieur- 16 avril)

Les enfants du confinement rêvent
Qu’ils s’embrassent
Enfin sans leurs masques

(Gaëlliques déconfinées – 18 avril)

Ô, Toi, mon canapé
Adoré,
Jamais je ne t’ai trempé.
Je te le promets.
Ou peut-être
Juste une fois,
Mais ça ne compte pas,
C’était un accident
J’étais bourré.
Je te jure
Qu’elle n’était rien
pour moi,
Cette bière…
D’ailleurs
J’ai mis son cadavre
Dans la remise,
Avec les autres
Et je n’y ai plus jamais pensé.

(Gaëlliques sur canapé – 19 avril)

Naguère en terre d’Israël
Par un beau matin de juillet
Une mine anti-personnel
S’éprit de la paire de souliers
Que chaussait un jeune rebelle
Sorti sans trop se méfier
Afin de retrouver sa belle
Sous les feuilles d’un olivier.
Tout en rêvant d’amours charnelles
De lèvres roses à mordiller
En imaginant sa gazelle,
Il n’arrêtait de trépigner.

Mais hélas la vie est cruelle,
La mine, se sentant dédaignée,
Son courroux fit des étincelles
Et jalouse, elle prit son pied.

(Gaëlliques unipédistes – 20 avril)

Le mois de mai sera aussi oubliable que le mois d’avril fut mémorable. Ou vice versa, je ne sais plus. Enfin, pas encore. Je vous dirai ça en juin. Peut-être.

(Gaëlliques mémorielles – 21 avril)



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