L’arrêt-création des scribouillards, première 28 octobre
Je participais le 20 octobre à la première édition du salon du livre intitulé L’arrêt-création des scribouillards, qui se tenait dans les Terres du Milieu, en Cantal, non loin d’Aurillac, encore plus près de Salers, dans le village de Saint-Illide. L’instigatrice du projet, Céline bourbon, promettait un salon atypique : plein de surprises réservées aux auteurs comme au public. Elle commença très fort en nous dévoilant, trois mois avant le salon, les caricatures de tous les auteurs pressentis, croqués par Le père Lachaize, d’après les photos de nos dossiers d’inscription.
Croque-vivants, un drôle de métier…
Elle nous allécha avec la promesse d’un flash-mob sur Beat it, de Mickaël Jackson, à répéter chacun dans son coin (pour ceux qui le voulaient, personne n’a été forcé – ni maltraité) avec la chorégraphie fournie… Finit de nous convaincre avec la confection d’adorables pupitres personnalisés à poser sur nos tables le jour J… de badges, marques-pages et T-shirts aux armes de la manifestation.
elle est pas chouette, ma table, maintenant, avec son encrier personnalisé ?
Le salon se tenait le 20, mais les auteurs furent tous accueillis et hébergés bénévolement dès la veille par les habitants du coin (encore un bon point, ça évite des frais d’hôtel et ça permet de rencontrer des gens bien). Je fis la route avec Franck Wagrez, ancien marin, qui venait présenter Continent, son premier roman.
Nous affrontâmes la pluie, les petites routes, découvrîmes des coins superbes (ah, le village d’Estaing, son château et ses manoirs) et des vaches rousses avec des cornes super balèzes qu’il était difficile de confondre avec des écureuils, discutâmes pas mal, pour arriver le soir, pile à l’heure de l’apéro, ce qui nous permit de faire connaissance « pour de vrai » avec les joyeux drilles participant à l’aventure, certains d’entre nous ayant déjà pas mal échangé par internet au cours des 3 mois précédents (et pas que des trucs littéraires…).
S’ensuivit dans la bonne humeur un repas succulent, à base de pounti et de truffade, spécialités de la Terre du Milieu, pendant lequel j’échangeai joyeusement avec Isa et Patricia – ce qui me convainquit de lancer sans plus tarder mon blog de correcteur (prévu depuis un moment déjà mais toujours remis à plus tard…) puis chacun regagna sa famille d’accueil pour se reposer avant le lendemain, qui s’annonçait intense. J’étais hébergé par les très accueillants Martine et Gilles, avec un couple d’auteurs venus du nord, Emilie et Cyril.
Dimanche, nous étions à peine installés que le public commençait à arriver en nombre, malgré une météo pluvieuse. Pas mal d’enfants étaient présents, suite à un concours de poésie lancé dans les écoles, occupés pendant une partie du salon au jeu « D’où qu’y vient, l’écrivain » consistant à passer sur les stands avec une carte de France pour demander à chacun son origine géographique. Parce que le salon était ouvert à des auteurs de toute l’Hexagonie !
Le Père Lachaize, croque-vivants, était évidemment présent, réalisant les portraits des membres du public, que l’on pouvait suivre en temps réel sur un écran disposé pour l’occasion. Deux artistes-plieuses nous présentaient également leurs créations, délicates et poétiques.
Dans la matinée Céline lança le fameux Flash-mob tant redouté mais paradoxalement tant attendu, ce qui mit la pêche à tous, chacun y allant de son interprétation « personnelle » de la chorégraphie fournie (et sans avoir répété ensemble !). Je m’abstins, sciatique et gaucherie obligent, mais j’admirai les prouesses scéniques du facétieux Danino (en kilt au centre) et des autres danseurs.
J’étais placé entre Céline, notre mère-poule aux petits soins, et Patricia, sorcière conteuse, que j’avais déjà croisée sur de précédents salons. Ce fut l’occasion de rencontrer des tas d’auteurs super chouettes !
Danino Garnault, Isa Cayeré et Patricia Philippe company, avec qui on rigole bien !
Céline Bourbon, l’énergie et la bonne humeur incarnées
Mais la première était tellement prise par l’organisation que je ne la vis s’asseoir à sa place qu’une dizaine de minutes sur toute la journée (le temps quand même de dédicacer un de ses livres !).
Entre midi et deux, le camion de pizza local fit halte devant la salle des fêtes pour régaler tout ce petit monde. Par malchance ce fut justement à cet instant qu’il se mit à pleuvoir à seaux, compliquant sévèrement le travail de la pauvre pizzaiola… et nous priva de frites, qui finirent trempées. Et mon pan bagnat s’avéra au final un excellent bacon-burger !
L’après-midi fut enjouée, à l’image de ce salon et de notre maîtresse de cérémonie, proposant des jeux opposant auteurs et membres du public, à l’aide d’un buzzer humain (en la personne de Benoît, auteur qui voulut bien se prêter au jeu….), axés sur la thématique de notre belle langue française : Proverbes à reconstituer, acronymes à réinventer. Les auteurs se montrèrent particulièrement malchanceux et… bref, les membres du public en sortirent le plus souvent vainqueurs et repartirent avec des lots offerts par les organisateurs.
Benoît, Toccacieli, notre « human buzzer »
A la moindre éclaircie nous voyions accourir les lecteurs, nullement découragés par ce temps plus qu’humide (Comme quoi, l’argument météo pour justifier de l’absence de visiteurs sur un salon ne tient pas partout !) !
Les enfants lurent devant un public attentif les poèmes qu’ils avaient écrits pour l’occasion; puis Patricia leur proposa, ainsi qu’aux adultes, un conte de sa création, que j’accompagnai de mon mieux d’un fond musical à la guitare. Ils l’écoutèrent, captivés, sursautant à plusieurs reprises au fil du récit.
Plus tard, je repris la guitare, chauffé par l’ambiance (et un peu par le génépi amené par Isa, il est vrai) pour proposer un quiz « chansons françaises » qui eut pas mal de succès – et valut sans doute à Benoît une luxation de l’épaule (ce qui ne l’empêcha pas, plus tard, de me dédicacer son livre « On n’abandonne pas un chien sur l’autoroute »). Encore bravo à nos visiteurs, particulièrement doués à cet exercice ! Je terminai l’après-midi coiffé, par une des artistes-plieuses, d’un chapeau confectionné pendant le salon.
Trois personnes – que j’en profite ici pour remercier à nouveau – repartirent avec mes Infemmes et sangsuelles (Céline, Patricia la conteuse ainsi que mes hôtes Martine et Gilles – ce qui techniquement fait 4, mais je suis nul en maths…), Véronique fut également séduite par mes Jeux de dopes, et une autre Patricia se laissa tenter par un exemplaire des Histoires de loups-garous. Je leur souhaite une bonne et horrifique lecture !
Ce fut enfin, hélas, le temps de se quitter, beaucoup trop tôt à mon goût et non sans émotion (n’est-ce pas, Céline ?), sans oublier d’immortaliser cette joyeuse troupe par une photo groupale (J’en profite pour saluer tous ceux dont je n’ai pas parlé mais qui s’y reconnaîtront). Chaque auteur repartit en prime avec un joli sac en tissu (fait main) et un calendrier 2020 à l’effigie de tous les auteurs du salon (en caricatures).
Et en nous promettant déjà un deuxième opus au moins aussi réussi que celui-ci. Il aura lieu (oui, on a déjà arrêté la date !) le 18 octobre 2020 et réserve pas mal d’autres surprises. A suivre de très près, ce petit salon qui a tout d’un grand ! Merci à tous, bénévoles auteurs et visiteurs, pour ces moments qui resteront longtemps dans ma mémoire ! Une belle aventure et une belle réussite !
D’autres photos à voir sur le lien L’arrêt-création des scribouillards, d’où proviennent celles de cet article ! La bise à toustes !