L’arrêt-création des scribouillards, première

Je participais le 20 octobre à la première édition du salon du livre intitulé L’arrêt-création des scribouillards, qui se tenait dans les Terres du Milieu, en Cantal, non loin d’Aurillac, encore plus près de Salers, dans le village de Saint-Illide. L’instigatrice du projet, Céline bourbon, promettait un salon atypique : plein de surprises réservées aux auteurs comme au public. Elle commença très fort en nous dévoilant, trois mois avant le salon, les caricatures de tous les auteurs pressentis, croqués par Le père Lachaize, d’après les photos de nos dossiers d’inscription.

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Croque-vivants, un drôle de métier…

Elle nous allécha avec la promesse d’un flash-mob sur Beat it, de Mickaël Jackson, à répéter chacun dans son coin (pour ceux qui le voulaient, personne n’a été forcé – ni maltraité) avec la chorégraphie fournie… Finit de nous convaincre avec la confection d’adorables pupitres personnalisés à poser sur nos tables le jour J… de badges, marques-pages et T-shirts aux armes de la manifestation.

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elle est pas chouette, ma table, maintenant, avec son encrier personnalisé ?

Le salon se tenait le 20, mais les auteurs furent tous accueillis et hébergés bénévolement dès la veille par les habitants du coin (encore un bon point, ça évite des frais d’hôtel et ça permet de rencontrer des gens bien). Je fis la route avec Franck Wagrez, ancien marin, qui venait présenter Continent, son premier roman.

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Nous affrontâmes la pluie, les petites routes, découvrîmes des coins superbes (ah, le village d’Estaing, son château et ses manoirs) et des vaches rousses avec des cornes super balèzes qu’il était difficile de confondre avec des écureuils, discutâmes pas mal, pour arriver le soir, pile à l’heure de l’apéro, ce qui nous permit de faire connaissance « pour de vrai » avec les joyeux drilles participant à l’aventure, certains d’entre nous ayant déjà pas mal échangé par internet au cours des 3 mois précédents (et pas que des trucs littéraires…).

S’ensuivit dans la bonne humeur un repas succulent, à base de pounti et de truffade, spécialités de la Terre du Milieu, pendant lequel j’échangeai joyeusement avec Isa et Patricia – ce qui me convainquit de lancer sans plus tarder mon blog de correcteur (prévu depuis un moment déjà mais toujours remis à plus tard…) puis chacun regagna sa famille d’accueil pour se reposer avant le lendemain, qui s’annonçait intense. J’étais hébergé par les très accueillants Martine et Gilles, avec un couple d’auteurs venus du nord, Emilie et Cyril.

Dimanche, nous étions à peine installés que le public commençait à arriver en nombre, malgré une météo pluvieuse. Pas mal d’enfants étaient présents, suite à un concours de poésie lancé dans les écoles, occupés pendant une partie du salon au jeu « D’où qu’y vient, l’écrivain » consistant à passer sur les stands avec une carte de France pour demander à chacun son origine géographique. Parce que le salon était ouvert à des auteurs de toute l’Hexagonie ! 

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Le Père Lachaize, croque-vivants, était évidemment présent, réalisant les portraits des membres du public, que l’on pouvait suivre en temps réel sur un écran disposé pour l’occasion. Deux artistes-plieuses nous présentaient également leurs créations, délicates et poétiques.

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Dans la matinée Céline lança le fameux Flash-mob tant redouté mais paradoxalement tant attendu, ce qui mit la pêche à tous, chacun y allant de son interprétation « personnelle » de la chorégraphie fournie (et sans avoir répété ensemble !). Je m’abstins, sciatique et gaucherie obligent, mais j’admirai les prouesses scéniques du facétieux Danino (en kilt au centre) et des autres danseurs.

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J’étais placé entre Céline, notre mère-poule aux petits soins, et Patricia, sorcière conteuse, que j’avais déjà croisée sur de précédents salons. Ce fut l’occasion de rencontrer des tas d’auteurs super chouettes !

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Danino Garnault, Isa Cayeré et Patricia Philippe company, avec qui on rigole bien !

Céline et moi

Céline Bourbon, l’énergie et la bonne humeur incarnées

Mais la première était tellement prise par l’organisation que je ne la vis s’asseoir à sa place qu’une dizaine de minutes sur toute la journée (le temps quand même de dédicacer un de ses livres !).

Entre midi et deux, le camion de pizza local fit halte devant la salle des fêtes pour régaler tout ce petit monde. Par malchance ce fut justement à cet instant qu’il se mit à pleuvoir à seaux, compliquant sévèrement le travail de la pauvre pizzaiola… et nous priva de frites, qui finirent trempées. Et mon pan bagnat s’avéra  au final un excellent bacon-burger !

L’après-midi fut enjouée, à l’image de ce salon et de notre maîtresse de cérémonie, proposant des jeux opposant auteurs et membres du public, à l’aide d’un buzzer humain (en la personne de Benoît, auteur qui voulut bien se prêter au jeu….), axés sur la thématique de notre belle langue française : Proverbes à reconstituer, acronymes à réinventer. Les auteurs se montrèrent particulièrement malchanceux et… bref, les membres du public en sortirent le plus souvent vainqueurs et repartirent avec des lots offerts par les organisateurs. 

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Benoît, Toccacieli, notre « human buzzer »

A la moindre éclaircie nous voyions accourir les lecteurs, nullement découragés par ce temps plus qu’humide (Comme quoi, l’argument météo pour justifier de l’absence de visiteurs sur un salon ne tient pas partout !) ! 

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Les enfants lurent devant un public attentif les poèmes qu’ils avaient écrits pour l’occasion; puis Patricia leur proposa, ainsi qu’aux adultes, un conte de sa création, que j’accompagnai de mon mieux d’un fond musical à la guitare. Ils l’écoutèrent, captivés, sursautant à plusieurs reprises au fil du récit. 

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Plus tard, je repris la guitare, chauffé par l’ambiance (et un peu par le génépi amené par Isa, il est vrai) pour proposer un quiz « chansons françaises » qui eut pas mal de succès – et valut sans doute à Benoît une luxation de l’épaule (ce qui ne l’empêcha pas, plus tard, de me dédicacer son livre « On n’abandonne pas un chien sur l’autoroute »). Encore bravo à nos visiteurs, particulièrement doués à cet exercice ! Je terminai l’après-midi coiffé, par une des artistes-plieuses, d’un chapeau confectionné pendant le salon.

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Trois personnes – que j’en profite ici pour remercier à nouveau – repartirent avec mes Infemmes et sangsuelles (Céline, Patricia la conteuse ainsi que mes hôtes Martine et Gilles – ce qui techniquement fait 4, mais je suis nul en maths…), Véronique fut également séduite par mes Jeux de dopes, et une autre Patricia se laissa tenter par un exemplaire des Histoires de loups-garous. Je leur souhaite une bonne et horrifique lecture !

Ce fut enfin, hélas, le temps de se quitter, beaucoup trop tôt à mon goût et non sans émotion (n’est-ce pas, Céline ?), sans oublier d’immortaliser cette joyeuse troupe par une photo groupale (J’en profite pour saluer tous ceux dont je n’ai pas parlé mais qui s’y reconnaîtront). Chaque auteur repartit en prime avec un joli sac en tissu (fait main) et un calendrier 2020 à l’effigie de tous les auteurs du salon (en caricatures).

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Et en nous promettant déjà un deuxième opus au moins aussi réussi que celui-ci. Il aura lieu (oui, on a déjà arrêté la date !) le 18 octobre 2020 et réserve pas mal d’autres surprises. A suivre de très près, ce petit salon qui a tout d’un grand ! Merci à tous, bénévoles auteurs et visiteurs, pour ces moments qui resteront longtemps dans ma mémoire ! Une belle aventure et une belle réussite !

D’autres photos à voir sur le lien L’arrêt-création des scribouillards, d’où proviennent celles de cet article ! La bise à toustes !



Ménétrol Acte V

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Les 28 et 29 septembre avait lieu la 5e édition des désormais incontournables Aventuriales de Ménétrol, en Terres du Milieu, réunissant plus de 150 auteurs de l’imaginaire, des illustrateurs, créateurs de bijoux, etc.

Avec comme chaque année expositions, conférences, tables rondes, ateliers d’écriture, concours de cosplay, démonstrations de combat au sabre-laser par l’Académie des Jedis auvergnats, et cette année une attraction nouvelle : les cartons-ferrands : De doux dingues qui fabriquent et font fabriquer au public enchanté armes et armures en carton tout au long du week-end pour ensuite se foutre sur la gueule avec ! une animation qui a ravi petits et grands. 

Le vendredi soir était consacré à la projection du Rocky Horror Picture Show, séance animée par la troupe des Deadly Stings  à laquelle je n’ai pu assister vu mon heure d’arrivée tardive.  Je fus chaleureusement accueilli par Sandrine,  Thomas et leur petite famille, qui furent mes hôtes pour le week-end (car l’association essaie de caser ses auteurs au maximum chez l’habitant, faisant appel aux bonnes âmes – et il y en a !), ce qui donna lieu à quelques soirées fort conviviales, emplies de discussions et de rires et convenablement arrosées ;) . Merci aussi à Julien et Manon, adorables, de m’avoir si gentiment accueilli chez eux !

Dès le samedi matin je retrouvai l’effervescence du salon, les copains (dont la liste s’allonge d’année en année) et le public, venu nombreux. Cette année les organisateurs et bénévoles du salon (bravo et spécial merci à Luce Basseterre et  Dominique Lémuri en particulier) avaient poussé les murs. Il y avait même des auteurs dehors sous des barnums (hein, Yann-Cédric Agbodan-Aolio j’espère que ça a été)… Heureusement le temps fut clément !

Ravi de retrouver mes comparses, à commencer par mon éditrice Nathy, le conteur Mestr Tom Pierre Brulhet et Marielle Ranzini, comme moi édités chez Lune Ecarlate.

Le samedi fut plutôt calme pour moi en terme de ventes mais abondant en contacts et retrouvailles.

L’occasion de revoir les auteurs croisés lors des éditions précédentes,  Valérie SimonPatrice VerryEmmanuel QuentinChantal Robillard, mon vénéré Maîîîître Bruno Pochesci, (prix Masterton cette année devant « De lointains rêvages », mon recueil), Nicolas Pagès, Christophe Thill, Thomas Bauduret, Céline MaltèreDorian Lake, des éditions Noir d’absinthe, Sylvain LamurJack Machillot, des éditions Ogmios Bernard HenningerJean-Christophe GapdyJean-Pierre Favard, des éditions La clé d’argent, Frederic CzilinderCécile Ama Courtois, Yann Rambaud, connu l’an dernier à Fantasy en Beaujolais, et certains autres rencontrés au fil des réseaux zozios (Pierre EfratasArnauld PontierPatrice Quélard Olivier Saraja et j’en oublie, qu’ils me cartonnent), et de me payer quelques tranches de rire avec quelques-uns (Guillaume Beck en particulier merci pour les rigolades et l’échange de grimaces de table à table) tout en ayant la frustration de ne pas pouvoir rencontrer et échanger avec tous plus de quelques politesses timides (oui je suis timide, on dirait pas comme ça…)

Sandrine, mon hôtesse, passa me voir sur le stand en fin d’après-midi et repartit avec un exemplaire d’Infemmes et Sangsuelles et Le petit oiseau va sortir. Le salon restait ouvert aux visiteurs jusqu »à 20h30, et le restaurant bien connu des festivaliers, En attendant Louise, nous régala de sa truffade, déclinée en Box, pour nous permettre de nous sustenter sur nos stands. S’ensuivit le résultat du concours de Cosplay, ainsi que la prestation de Zed le Rouge suivie d’un feu d’artifice offert par la commune de Ménétrol. Bon, mes hôtes et moi-même nous défilâmes au début du « concert », parce que les chansons de Capitaine Flam Olive et Tom ou Albator ça allait bien quand j’avais 11 ans mais j’en ai 14… et puis qu’on s’attendait à quelque chose d’un peu plus… rock ! Le Zed mit quand même le feu devant un public de geeks ados et adulescents (ne pas juger, ne pas juger…) conquis et électriques.

Nous achevâmes la soirée chez Sandrine et Thomas, en compagnie de Pierre-Marie, ancien libraire bénévole sur le salon, hébergé lui aussi par mes hôtes, où nous dégustâmes les couleurs d’un autre feu d’artifice, en bouteilles celui-là, qui nous mena dans la bonne humeur jusqu’aux lisières du sommeil. 

Le dimanche se déroula dans la bonne humeur entre auteurs et visiteurs, et fut pour moi plus  intéressant en terme de ventes, mon ami Guillaume Beck ouvrant le bal de bon matin en achetant mon petit oiseau et mes Jeux de dopes. Un exemplaire de Nightgaunt 4, le fanzine bilingue d’Adam Joffrain, partit entre les mains de Jérémie. Pierre-Marie profita d’une de ses pauses pour venir papoter et repartit lui aussi avec un petit oiseau et mes Jeux de dopes.

J’eus droit à quelques réactions rigolotes, comme à chaque salon, celle d’une dame me disant « c’est pas ma came, les nouvelles ». Une autre personne, plus surprenante, m’affirma sans sourciller « non, l’imaginaire j’aime pas trop ». Pas mal dans un salon dédié… à l’imaginaire sous toutes ses formes ! Mais la meilleure réplique qu’on m’ait faite sur un salon va à cette dame, qui passa devant ma table, morte de rire, en me disant « J’avais lu (sur le kakemono – l’affiche – derrière moi) Infemmes et sans gluten ! » ce qui déchaîna mon hilarité !

Je profitai d’un moment de flottement pour jouer moi aussi les fureteurs et me procurai L’épave, courte nouvelle spatiale de Guillaume Beck, Céder la place, d’Emmanuel Quentin, aux éditions 1115, Scories, de Bruno Pochesci, chez le même éditeur, et Les étoiles s’en balancent, de Laurent Whale. De quoi passer quelques bons moments. Cela me permit  de sympathiser avec Frédéric Dupuy, le boss des éditions 1115 et de discuter de quelques projets à moi que j’ai.

J’entrevis mon ami Sébastien Tissandier, papa de Chupacabra, le petit vampire allergique au sang humain, fortement sollicité comme à chacun des salons auxquels il participe, et je repartis heureux avec le quatrième tome des aventures de Chupa, un hors-série dont l’action se situe en Auvergne, dédicacé pour ma fille qui en raffole.

J’eus l’agréable surprise de voir Manon, la fille de mes hôtes, m’apporter pour le goûter une part de l’excellente tarte aux pommes cuisinée par sa maman. C’est vous dire si mes hôtes étaient charmants et attentionnés envers moi !

Côté lecteurs, Patrice Quélard (dont j’avais lu l’excellent premier tome d’Oppressions, recueil balançant entre thriller et fantastique, teinté d’une ambiance à la Maupassant) se laissa tenter par mon recueil De lointains rêvages. La sympathique Charlie repartit avec Infemmes et sangsuelles, ainsi qu’Angélique. Angèle, chanceuse, fut ravie de me retrouver (l’an dernier elle s’était montrée intéressée par Le petit oiseau va sortir mais n’avait plus de sous) et repartit avec le livre. Chanceuse car il s’agissait du dernier exemplaire, Le petit oiseau étant arrivé au bout de son tirage et n’étant pas réimprimé. Jean-Pierre fut séduit par mes Jeux de dopes, j’espère que sa lecture lui aura plu. Enfin, Nadège se montra intéressée par De lointains rêvages, et repartit aussi avec Du plomb dans l’aile, pour le lire à son fils Nathan. Tout ce petit monde repartit bien sûr avec sa dédicace. Je retrouvai en fin d’après-midi, après avoir dit au revoir à tous les auteurs, mes hôtes pour une dernière soirée fort sympathique. Manon avait entre temps servi d’écuyère aux chevaliers en carton et était repartie avec une épée et un casque en remerciement de ses loyaux services.

Pour résumer, ce fut une cinquième édition des Aventuriales encore plus diabolique que les précédentes, avec encore plus d’auteurs, encore plus d’ambiance et d’animation. Et une équipe d’organisateurs au top, comme chaque fois. Sans parler des hôtes aux petits soins pour moi, que je quittai le lundi matin avec un petit pincement au cœur. Bref, vivement l’année prochaine !

Bien entendu c’est un récit rapporté par le petit bout de ma lorgnette ! Pour savoir ce qui s’est passé là où je n’étais pas (conférences, tables rondes, jeux et animations diverses) et voir des photos de la manifestation, reportez-vous au site des Aventuriales et à leurs comptes-rendus.

 

 



Presque prophète en mon pays

Dauphiné Libéré du 3 09 2019

DL 3 09 2019



Pas de stress, je joue à domicile…

Ce qui est bien, quand tu participes à un événement littéraire dans ta propre ville, c’est le no-stress.

Tu n’as pas à t’inquiéter du prix du trajet en train ou bus (qui grève à chaque fois ton maigre budget) ni de savoir si tu vas pouvoir te payer le resto et faire la fête avec tous les autres auteurs ou devoir refuser  et rester à part de la bande, de l’ambiance, des relations que tu pourrais tisser à cette occasion – et te contenter d’un sandwich par jour, ni de te soucier de l’endroit où tu vas dormir (à moindres frais, voire gratos, budget encore, à tel point qu’à chaque salon que je fais, selon la saison, je me demande si je ne vais pas emporter mon duvet et me trouver un buisson derrière la salle des fêtes où se tient l’événement susnommé ou dormir dans une bagnole plutôt que de louer une chambre d’hôtel, même à plusieurs…), ni de savoir si tu vas au final vendre quelques malheureux livres (écrits avec ta sueur, tes larmes, ton sang… mais furieusement inutiles en l’état), ce qui rembourserait les frais de transport, bouffe et logement inhérents au voyage. Sans parler de l’inscription payante auxdits salons. La plupart du temps tu en es pour ton argent, quelquefois tu arrives à mettre la balance à l’équilibre. Souvent même, faute d’acheteurs, repars-tu bredouille, avec pour seule satisfaction celle d’avoir rencontré des gens, auteurs, noué des amitiés, étoffé ton réseau. Des fois même ce sont les auteurs présents au salon avec toi qui t’ont acheté les seuls livres que tu as vendu au cours de la manifestation. Alors quand tu rentres et que tu poses 20 ou 30 balles sur la table pour faire bouffer tes gosses tu es, sinon content, du moins à moral zéro. C’est d’ordinaire mon quotidien, ma réalité. Comme on dit « c’est le jeu ma pauvre Lucette ». « Jeu » qui décourage plus d’un écrivant.

Dans ta propre ville c’est en tout cela différent. Un quart d’heure à pieds de chez toi, un sandwich à midi et dodo à la maison le soir. No frais (ai-je déjà dit que, chômeur, je n’avais pas le sou ?), no stress et no fatigue.

Samedi il s’agissait d’une bourse aux livres organisée par les commerçants du quartier Bouffier, dans les rues piétonnes de Valence. Certain(e)s ami(e)s m’ont glissé qu’ils espéraient que ça marcherait, une bourse aux livres n’étant pas – j’en étais conscient en m’y inscrivant – le lieu le plus propice pour vendre des livres neufs, l’auteur desdits livres y fût-il présent.

C’est malgré cela sans pression que je m’y suis rendu, à cette bourse, ma première apparition en tant qu’auteur dans ma propre ville (nul n’est prophète en son pays, qu’il disait…). Dès mon arrivée je notai les quelques tables déjà garnies de bacs de livres d’occase (certainement tirés des greniers des commerçants de la rue – ce n’est pas une critique, au contraire, c’est le but d’une bourse, brocante de livres.)

J’eus aussitôt le plaisir et la surprise de retrouver Annie Breysse, poétesse tournonnaise avec qui j’avais participé au salon du livre de Saint-Martin-d’Hères (38) il y a quelques mois. Dès lors je savais que la journée serait placée sous le signe de la bonne humeur ! Nous fûmes vite placés, étant les deux seuls auteurs de la manifestation, avec un photographe qui vendait ses livres de photos de la région, par les organisateurs de la bourse.

J’avais emmené un peu de lecture, comme à chaque salon, pour meubler le temps en attendant le chaland. Ce coup-ci, j’avais emmené Série Noire, recueil de nouvelles d’Emmanuelle Cart-Tanneur, auteure lyonnaise et amie dont les écrits me suivent à peu près partout, étant pour moi source de moral et de quiétude. Je n’en pus lire que deux textes car je n’eus pas le temps de m’ennuyer. Bon, il faut dire qu’avec Annie, on a pas mal discuté et rigolé…

Vers la fin de la matinée un jeune homme, Tim, fondit littéralement sur mon stand, très intéressé par ce qu’il y découvrait. Sans hésitation, il opta pour mon dernier recueil, De lointains rêvages, et repartit visiblement enchanté avec son livre dédicacé. Une dame me prit un exemplaire de Du plomb dans l’aile ainsi qu’un Jeux de dopes, que je dédicaçai respectivement pour Bérénice et Antoine.

Je passerai vite sur la sono (un  peu forte) et sur les machines rigolotes, qui soufflaient dans la rue des myriades de bulles, pour la joie des enfants. Entre deux rigolades avec ma voisine, je m’aperçus que le magasin en face duquel était située ma table était en fait… un studio d’enregistrement. Du coup je sautai sur l’occasion et sur la dame aperçue dans la boutique, ouverte pour seulement une heure ou deux ce jour-là (pas la dame, la boutique, suivez un peu…). Elle m’expliqua gentiment que les activités du studio étaient en pause en attendant du nouveau matos et reprendraient vers la fin octobre, et eut l’amabilité de me donner ses coordonnées en me proposant de la recontacter à cette période. Le hasard fait qu’il n’y a pas de hasard… c’est que j’ai aussi un alboume de chansons à enregistrer, moi…

Vers la fin de l’après-midi, Annie et moi-même crurent être devenus des stars ! en moins de cinq minutes vinrent nous voir une journaliste de Radio méga (99.2) la radio locale, ainsi qu’Olivier, un photographe du Dauphiné Libéré (journal local qui m’avait consacré trois articles en 2014-2015, et plus rien depuis, malgré la sortie de mes deux recueils en 2016 et 2018 et mes nombreuses sollicitations) pour nous interviewer et nous tirer le portrait, vu que nous étions les seuls auteurs de la rue sur une douzaine de tables.

Je passe les détails de l’interview, que vous retrouverez sans doute sur Radio Méga, amputée je l’espère par la sympathique reporteresse de mes bafouillages et des énormités que j’ai pu proférer au micro (il ne devrait donc pas en rester grand chose ;) ). Je rajouterai le lien à cet article.

Je vais guetter tout cela, ainsi que la parution dans les prochains jours de l’exemplaire du journal dans lequel figureront les photos de l’événement. Je vous invite à faire de même, et le cas échéant, à découper l’article (ça c’est pour mes amis valentinois et bourcains) et à me le garder, si je ne parviens pas à me le procurer pour mes archives. Je vous en remercie d’avance.

Discutant plus longuement avec le photographe du Daubé, prénommé Olivier, je lui narrai mes non-liens avec le journal et il me proposa de nous rencontrer ultérieurement pour écrire un article sur mes derniers bouquins, ce que j’acceptai avec gratitude en lui glissant mes coordonnées. Il montra un réel intérêt pour mes livres, et acheta même un exemplaire de Du plomb dans l’aile, ma fable aviaire. Qu’il soit à nouveau remercié pour tout cela.

Je n’ai pas parlé des badauds sympathiques, ni de la fillette (âgée de 6 ou 7 ans) qui s’arrêta devant ma table en pointant du doigt, les yeux grands ouverts, la petite statue de Cthulhu qui m’accompagne sur mes salons, et se mit à feuilleter avec envie un exemplaire de Nightgaunt pour y trouver des dessins du même acabit, en s’extasiant sur les quelques dessins de monstres qu’elle y trouva. Une future lectrice qui a déjà son idée sur ce qu’elle veut lire !

Une journée fort sympathique donc et pleine de promesses, qui s’acheva dans la bonne humeur. Des organisateurs dynamiques et à l’écoute (qui referont appel à nous pour la bourse aux livres de l’an prochain, et sans doute même entre temps pour le marché des artistes et artisans), des badauds intéressés et ma voisine avec qui j’ai bien rigolé ! Bref, une journée utile et agréable partagée avec Annie Breysse, la seule, l’unique et impayable (il en existe dans la région quelques – mauvaises – contrefaçons, m’a-t-on dit ;) ).

Maintenant il ne me reste plus qu’à stresser en pensant au salon des Aventuriales de Ménétrol, les 28 et 29 septembre, ma prochaine « aventure ». Trouver comment m’y rendre, où dormir, où manger (et avec quel argent, voir paragraphe 1), et surtout comment racheter des livres (ah oui parce que mon stock d’exemplaires d’Infemmes et sangsuelles, du Petit oiseau va sortir et de Jeux de dopes étant presque à sec, il va aussi falloir que je trouve des sous pour en acheter quelques exemplaires à mes éditeurs d’ici là, sans trop gréver le budget de la maison). C’est que ça bouffe, trois ados !

Parce que, inquiétude supplémentaire que je n’ai pas mentionnée dans le premier paragraphe pour ne pas vous faire pleurer tout de suite, si je n’ai pas de livres, je ne peux pas faire de salons… et la boucle est loin d’être bouclée.

A LA PROCHAINE ! D’ici là, bonnes lectures…



Du livre à la plume

Bon, un tout petit mot du salon de St Martin d’Hères de début juin…. passque bon chuis à la bourre, non ?
Ce fut l’occasion de revoir Sophie Dolleans et de rigoler un bon coup, avec son chat psychopathe digne d’un film d’Hitchcock…
L’occasion également de faire la connaissance IRL de Valerie Brun (et de rigoler un bon coup) après plusieurs années de correspondance virtuelle par forum interposé (Maux d’auteurs pour ne pas le citer) Du livre à la plume dans 2 - Vieufou en vadrouille 
l’occasion de retrouver Barman Calipso mon vénéré éditeur venu nous faire un coucou en voisin
l’occasion de découvrir la bande énergique de Du livre à la plume Sabrina da Silva et ses coupines déchaînées, quelque peu dissipées lors des lectures de certains textes par leurs auteurs.
et de rencontrer plein d’auteurs sympatoches (et de rigoler un bon coup) Seb Chérel Annie Breysse Juliette Lesne Zorah Viola Abby Soffer Lemonnier Frederic Anne Mélahel (avec laquelle j’ai bien papoté) et quelques autres…

L‘occasion enfin de lire en public Dans les cheveux de la sorcière, devant un auditoire d’auteurs attentifs !

Mais hélas peu de visiteurs.

Clothilde est repartie avec Le petit oiseau va sortir sous son aile, Eric avec un exemplaire de mes Jeux de dopes, et Annie Breysse, ma presque voisine auteure, avec Infemmes et sangsuelles.

L’image contient peut-être : 2 personnes

sur mon petit stand…

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes souriantes, barbe

Valérie Brun existe, je l’ai enfin rencontrée !

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Odieux montage mal fait (c’est juste pour vous montrer Anne et Seb, mes gentils voisins !) – cliquez sur l’image



prochains salons du Vieufou

Je serai en Dédicaces aux Aventuriales de Ménétrol (63) les 28 et 29 septembre avec mon éditrice Nathy Lune Ecarlate Editions prochains salons du Vieufou dans 2 - Vieufou en vadrouille ;)   si je trouve comment/avec qui y aller et où y dormir…
et
Je serai au salon L’arrêt Création des Scribouillards, à Saint-Illide (15) le 20 octobre
et
je serai au salon du livre d’aubenas (07) les 7 et 8 décembre (dès qu’ils confirment mon inscription)
et 
je serai (sans doute) à celui de Saint-Martin-d’Hères les 14 et 15 décembre



44e convention de SFFF – Grenoble 2017

Affiche Aurélien Police

On a beaucoup parlé retro-engineering, calcul infinitésimal, métaphysique, monades, batailles spatiales, Grèce antique, post-rationalisation, Corneille, Perry Rhodan, mais pas seulement… à la 44e convention française de SFFF organisée du 13 au 16 juillet 2017 à Grenoble par les Rêvailleurs, grâce à l’énergie de Frédéric Fromenty et de sa bande d’énergumènes dynamiques, sur le campus de St Martin d’Hères.

Sophie, auteure grenobloise rencontrée à Méry sur Oise au printemps, m’a gentiment offert l’hospitalité pendant ces trois jours, ce qui nous a permis de faire plus ample connaissance (notamment en fêtant mon 50e anniversaire au restaurant indien), dans une bonne humeur qui ne nous avait pas quittés depuis le salon de la nouvelle humoristique… Bon j’ai dû me battre contre le chat pour me faire une place sur le canapé, l’animal me regardait comme s’il allait me bouffer !

Je me suis retrouvé, un peu comme à Nice, entouré de gens passionnés et passionnants venus partager, dans une ambiance intimiste, l’objet de leur passion, la SFFF sous toutes ses formes. Tables rondes, conférences, jeux, il y en avait pour tous les goûts.

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J’ai retrouvé avec un plaisir non dissimulé ma comparse Nathalie Bagadey, déjà croisé sur d’autres salons dans la région, et nous avons cette fois-ci partagé une table. Ce qui a été fort agréable, de part l’humeur et l’humour de ma voisine, et le fait qu’elle me faisait glisser ses lecteurs au fur et à mesure… De plus devant notre table, il y avait un banc, permettant aux potentiels lecteurs de s’asseoir pour discuter avec nous (mais permettant aussi aux potentiels sans-gêne de s’y asseoir en nous tournant le dos, pour discuter entre eux, empêchant ainsi l’accès d’autres personnes à la table …). Egalement à notre table, l’atypique Philippe Roubal, ancien militaire,  ingénieur, auteur de plusieurs livres sur le  rêve conscient, avec qui j’ai eu des discussions fort intéressantes (notamment sur le glutamate de sodium, une vraie saloperie).

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(avec mon superbe Tshirt étrenné pour l’occasion…)

Chacun des 160 participants, qu’il soit auteur, éditeur ou simple lecteur, (inscrits à l’avance pour la modique somme de 20 euros pour les 3 jours) (!) se voyait remettre à l’entrée un badge à son nom, des tickets repas et un livre regroupant les nouvelles finalistes du prix Rosny de l’année, afin de pouvoir voter le dernier jour pour les textes de son choix.

Je fis la connaissance de Zelda, Océane et Céline, trois étudiantes valentinoises orientées vers moi par ma voisine, qui repartirent, poussées par la curiosité, avec mes petites novellas.

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Je discutai un moment avec Virginie Tournay, directrice de recherche au CNRS, auteure sur internet d’un texte dystopique intitulé 2070, malaise dans la bureaucratie, qui fut séduite par mes Jeux de dopes.

J’assistai dans un amphi surchauffé (comment les étudiants arrivent-ils à retenir quoi que ce soit dans de telles cocottes minutes ?) à une conférence sur le petit peuple, animée par Noémie Budin, jeune elficologue, qui confiait quelques minutes plus tôt à Nathalie et à moi-même  qu’il s’agissait de sa toute première expérience en la matière, et qui s’en tira fort honorablement.

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Côté visiteurs, Laurent repartit avec mes Jeux de dopes, ainsi qu’Eric, lecteur passionné qui me prit en plus Infemmes et sangsuelles, mon recueil, ainsi que Du plomb dans l’aile. Jean-Luc Schwob repartit également avec un exemplaire d’Infemmes et sangsuelles, Benjamin aussi, dont la curiosité ‘étendit aux Jeux de dopes et au Petit oiseau va sortir. J’espère qu’ils seront contents de leur lecture, et s’ils veulent venir me faire un petit coucou en commentaire et dire ce qu’ils en ont pensé, ce blog leur est ouvert.

J’eus le plaisir de revoir Sybille Marchetto, organisatrice de Nice fictions, festival auquel j’ai participé début avril, venue en voisine piocher des idées pour une prochaine manifestation niçoise…

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Étaient également présents Sylvie Lainé, Christian Léourier, ainsi que plusieurs autres acteurs des mondes de l’imaginaire.

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Parmi les nombreuses animations et tables rondes proposées. François Rouiller, auteur suisse d’un roman intitulé Métaquine, et Romain Lucazeau, auteur de Latium, animèrent une conférence autour de leurs mécanismes et de leurs difficultés d’écriture, nous rappelant que la SF est un outil de décalage permettant de nous poser des questions sur notre monde présent et futur. Ils abordèrent des questions de cohérence, de rythme, se questionnant par exemple sur le point de vue à adopter, interne ou externe à l’action, pour l’écriture de scènes de batailles spatiales, invoquèrent La pyramide des possibles, de Leibnitz, évoquant les  possibilités de transposer les intrigues de Corneille ou de la mythologie gréco-romaine dans un univers SF ou space opera.

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Au niveau animation on notera aussi  le jeu-quizz « génériques de séries TV SFFF » proposé par Raymond Milési, duquel je tirai honorablement mon épingle en remportant un petit point face à des concurrents déchaînés…

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Raymond Milési, maître de cérémonie

Le prix Rosny fut remis à François Rouiller pour Métaquine, son roman d’anticipation, qu’il avait d’ailleurs passé le week-end à dédicacer à de fins connaisseurs (graphiquement, car l’homme est aussi illustrateur…)

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les statuettes du prix Rosny, signées Caza

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François Rouiller en dédicace

En résumé, voici une convention que je suis content d’avoir vécue. Différente d’un salon du livre, plus intimiste, cette formule où néophytes et vieux briscards se rencontrent dans une ambiance festive permet de ne pas rester vissé à sa table, et d’échanger avec des passionnés de SFFF, et de livres.

Je passerai sur les problèmes d’intendance (aïe les repas !) rencontrés par les organisateurs, qui ne parvinrent pas à entacher notre bonne humeur.

Je ne dirai pour terminer qu’un bref mot sur le glaçant clone de Montag, plus vrai que nature, qui passa  les trois jours à arpenter la salle de long en large dans son uniforme de soldat du feu, inquiétante présence au milieu d’une convention de SF, de surcroît bourrée à craquer de livres…

Farenheit, quand tu nous tiens…

 

 



Nice fictions 2017 : belles rencontres

Du 28 au 30 avril, je participais à la troisième édition du festival Nice Fictions, le festival de tous les imaginaires du sud de la France.
N’étant pas du coin, j’eus la joie d’être logé pendant ces quelques jours chez ma frangine, ce qui me permit lors de moments très agréables dans sa chouette famille de rattraper un peu du temps perdu…
Le vendredi, arrivé tôt, je fus accueilli chaleureusement par Sybille Marchetto, la Grande Maîtresse des cérémonies, et aidai son père à attacher les dernières banderoles à l’extérieur du pôle universitaire Saint Jean d’Angély, où se tenait le salon, et à monter quelques tables avant d’installer mon stand. Tout cela est aussi une affaire de famille. 18194164_1385517328162964_2228370323347835757_n
Le salon était accessible aux scolaires dès le matin et au public à partir de midi. Je vis donc défiler quelques classes, de la primaire au lycée, et fus interviewé à plusieurs reprises par des élèves de classes de seconde.
Ma table jouxtait d’un côté celle de Jean-Sébastien Blanck, auteur jeunesse, de l’autre celle d’Anthony Rockwood et Khris-Léo, dessinateurs BD, ainsi que plusieurs de leurs comparses tous plus wizzz les uns que les autres ! La salle dans laquelle nous nous trouvions accueillait également des maisons d’édition régionales, la plupart “orientées” fantastique.18193790_10211423697100141_1067223836483453793_n

mes pétillants voisins ! Koaha-e à tous !

Les animations étaient nombreuses et le public au rendez-vous.
Je pus rencontrer le samedi les savanturiers Jean-Luc Boutel, Jean-Luc Rivera, que je ne connaissais que virtuellement, ainsi que Christophe Thill. Ce fut l’occasion d’échanger brièvement au sujet de quelques livres anciens que nous affectionnons.

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(une fine équipe de gens sympathiques et passionnés)

Je rencontrai également Christophe Rosati, et je ne pus repartir sans son excellente novella Abysses – Calling Cthulhu, dédicacée, cela va de soi…

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Cent Alantar, le dessinateur de l’affiche du salon, exposait ses superbes dessins dans une salle un peu plus loin, et je pus parler quelques minutes avec lui avant l’affluence. Architecte de métier, il est passé au dessin et a travaillé sur les décors et concepts de plusieurs Disneys (Tarzan, Kuzco et Hercule entre autres) !

https://www.youtube.com/watch?v=3p_v43zCr_U&feature=share

D’autres dessinateurs et sculpteurs occupaient également la pièce, offrant aux regards des visiteurs des paysages féériques de planètes inconnues et des créatures fantasmagoriques . Et quelques têtes d’Aliens montées en lampes…

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Une salle contiguë à la nôtre, d’où fusaient rires et éclats de voix, était exclusivement vouée aux démonstrations de jeux de plateau et de jeux de rôles. Dans un hall était dispensée une initiation à l’épée et au sabres-lasers, un peu plus loin on pouvait admirer une exposition dédiée à l’univers et aux personnages de Star Trek. Le bonheur des vulcains.
Je vis aussi passer, changement d’univers, des Jedi costumés, mais aussi un Dark Maul et un Dark Vador plus vrais que vrai… Au pied de l’escalier roulant menant à l’étage, des graveurs sur cuir, des peintres sur figurines exposaient leur art et leur savoir-faire. Ça discutait fées, orques, vaisseaux spatiaux. Tout cela dans une ambiance bon adulte, ponctué d’ateliers d’écriture, de lectures de contes, de conférences et de tables rondes, de projections vidéos sur divers sujets tels que Robert Heinlein et la conquête spatiale, Lovecraft et le jeu de rôle, l’éco-féminisme, SF et western (Firefly), l’imaginaire et la mer, l’histoire des pulps, les nanotechnologies, la magie, la tentation, le merveilleux scientifique, Guernica, le Radeau de la Méduse, Robida, Haïku et SF (en vrac).

https://www.youtube.com/attribution_link?a=ny8uCjyrLZw&u=%2Fwatch%3Fv%3DIsyXR635jCY%26feature%3Dshare

Au milieu de tout cela, Sybille et Hélène Marchetto, sa maman, virevoltaient d’un stand à l’autre avec légèreté et bonne humeur, s’enquérant du bien-être des exposants, prenant un temps avec chacun pour faire connaissance. Le tout dans une agréable bienveillance.
Je passai d’agréables moments en compagnie de Cédric Jacob, poète spécialiste de Baudelaire, qui me gratifia de quelques poèmes du grand Charles (quelle mémoire et quel plaisir de l’entendre déclamé ainsi) et me fit l’honneur d’adopter un exemplaire du petit oiseau va sortir.
Côté dédicaces, Cathy, Philou, Jacques et Olivier repartirent avec du plomb dans l’aile, et Megan avec mon recueil. Merci à eux, j’espère qu’ils se reconnaîtront et que leur lecture aura été horrifique à souhait.

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Le samedi, Les portes du festival rouvraient en soirée pour un « spécial jeux » avec deux soirées-enquête, un multitable de jeu de rôle, du jeu libre et des séances de jeu animées par les auteurs.
Entre autres auteurs présents, on pouvait apercevoir Nathalie Dau, Lionel Davoust, Estelle Faye, Léo Lallot, Claude Ecken (invité d’honneur), Ugo Bellagamba et bien d’autres.
J’eus quelque peu le sentiment de me trouver loin de mes camarades auteurs, qui remplissaient à eux tous la salle adjacente et attiraient la majorité du public, et de n’avoir pas pu échanger avec tout le monde souhaité. Sans doute n’ai-je pas encore assez de notoriété dans le monde de la littérature fantastique…
De même pour rester à ma table, disponible à d’éventuels futurs lecteurs (qui ne se firent pas aussi nombreux qu’espéré malgré quelques rencontres sympas), je loupai conférences et tables rondes orchestrées par les savanturiers et ne pus que brièvement déambuler dans les diverses salles et expositions (l’inconvénient d’être seul à tenir une table). La prochaine fois, peut-être choisir une ou deux conférences et fermer le stand quelques heures…

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Malgré ce léger bémol, une équipe d’organisation nombreuse, familiale (une centaine de bénévoles réunis autour du “clan” Marchetto) dynamique et souriante fit de ce salon un chouette événement, auquel je retournerai avec plaisir l’an prochain. D’ici là… Grenoble et Ménétrol !

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes souriantes

 merci aux copains pour les photos et vidéos !



Prochains salons

Prochains salons où je ferais volontiers une apparition:

Je serai à la Convention SF de Grenoble du 13 au 16 juillet.

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j’ai une furieuse envie d’aller ensuite présenter mes livres à Fréjus (renseignements demandés), aux aventuriales de  Ménétrol et à Aurilac entre les mondes (points de chute à trouver), et à Fantasy en Beaujolais en novembre (là encore, trouver où dormir avant de m’inscrire…) :

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Mais pourrai-je être partout ? à suivre…



L’âme du terroir – larmes du terroir

Quand tu te fais une joie d’aller au salon du livre de Tain l’Hermitage, patrie du bon vin située à douze bornes de chez toi, organisé sur trois jours, et annoncé ainsi:

« Salon des auteurs de Drôme et d’Ardèche – Ils ont laissé tremper leur plume dans l’âme du terroir »

dont l’affiche présente un verre de vin rouge (pour le pays de l’Hermitage, quoi de plus naturel et de plus alléchant ?) et une plume dont le bec trempe dans une goutte du précieux nectar, tu te dis que ça va être sympa, tu t’imagines une grosse machinerie bien rôdée, de la pub un peu partout, des airs de fête de village pendant trois jours, la convivialité, les auteurs se retrouvant pour manger dans un petit resto de quartier, de quoi faire travailler l’économie locale et se faire connaître, se montrer. Rendez-vous compte : trois jours ! il peut s’en passer, des choses en trois jours autour d’un tel événement : jeux littéraires, partenariat avec les écoles, collèges, lycées,  MJC, bibliothèques, associations culturelles, par la création de textes ou d’illustrations avec les enfants en lien avec le thème du salon, exposition des œuvres et textes réalisés, stands de fabrication de papier recyclé, imprimerie artisanale, concours de poésies ou de nouvelles, sans compter un stand ou deux présentant les produits « du terroir », peut-être une dégustation vin-caillettes-ravioles-pognes (spécialités du coin) ou que sais-je… les idées ne manquent pas et tous ces auteurs et ces lecteurs potentiels attirés par leur progéniture venant flâner devant les stands, faisant vivre l’événement… D’autant qu’au moment de l’inscription on vous fait miroiter un peu de tout cela en demandant aux auteurs s’ils souhaitent faire des lectures aux enfants le vendredi, augurant des activités autour du livre…

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Quand on t’envoie un mail deux ou trois jours avant le salon en te disant “Finalement le vendredi on n’ouvrira pas au public avant 13h30 (au lieu de 10 heures) donc vous pouvez ”prendre votre temps” pour vous installer, et de toute façon l’après-midi sera « uniquement consacrée aux scolaires »… Bon, si j’aurais su ça avant j’aurais venu à 13h20, ça m’aurait évité de réserver un repas ce jour-là, voire même j’aurais pas venu du tout le vendredi. De fait, mes camarades et moi-même avons eu laaaaaargement le temps de nous installer…

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VENDREDI Quand dès ton arrivée le premier matin le cadre est posé : la salle se trouve devant l’église, sur une toute petite place jouxtant un parking, sous un immeuble d’habitation, presque introuvable à qui ne connaît pas les lieux. à son fronton, les lettres Salle Charles Trénet, devant elle une pancarte de 20X30 cm invisible à plus de 5 mètres indiquant “salon des auteurs”. La plupart des commerçants alentours semblent ne pas être au courant de la tenue du salon. une dizaine d’auteurs remplissent donc pour le moment le fond de la salle des fêtes, encore (déjà) bien vide, dont un coin et la scène sont meublés de petits fauteuils colorés pour les ateliers lecture. A part ce détail, aucun signe d’une animation quelconque. Sur la place déserte, presque personne ne passe, et ne s’arrêtent sur les bancs devant la salle que quelques poivrots, la canette de 8°6 à la main et l’œil hagard. Il fait beau, le soleil tape. 

Quand heureusement tu retrouves à l’intérieur, Anne-Marie et Denise, rencontrées lors de précédents salons et que tu te dis : au moins, on va rigoler…

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mon petit standounet…

Quand une fois installé on t’offre l’apéro chips-cacahuètes-Tuc et que tu te dis adieu veaux en gelée, vaches en verrines, cochons de lait, terroir annoncé, terrine et caillettes fantasmées. Même un pauvre saucisson aurait été le bienvenu. Du jus d’orange, quelques bouteilles de blanc pour faire glisser, car tu dois être fatigué après ces deux heures d’installation, et c’est l’heure de passer à table. Plateaux-repas en plastique à 12,50 préparés par le traiteur du coin et… vin rouge en cubi de 3 litres. Oui, vous avez bien lu, ne réglez pas l’image de votre ordinateur. Dans le pays de l’Hermitage, et avec un restau à moins de 50 mètres face aux quais proposant des prix abordables, ça te laisse pantois.

Quand tu t’aperçois que par exemple Chapoutier, les célèbres vins tainois, ne sont pas associés à cette manifestation “culturelle” du Terroir, et que même la Cité du chocolat, Valrhôna, située à 200 mètres, n’est pas au courant de l’événement non plus, tu te dis :

« Ô combien de flyers et combien d’affichettes

Ont été distribuées aux commerçants tainois ?

Et combien de rappels dans le canard local,

Ou sur les ondes F.M ont ils été émis ?

Où sont les capitaines, et les marins-auteurs

Sont-ils seuls embarqués dedans cette galère ? »

Quand l’après-midi se passe sans un seul visiteur, ou si peu – merci Marcus, seulement rythmée par le passage de 4 classes de primaire et maternelle venues écouter les histoires des quelques auteurs jeunesse présents, et que tu commences à flipper ta race.

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Anne-Marie Quintard, dite Romy la Banquière, captive son auditoire

Quand tu guettes désespérément un car de japonais égarés et qu’enfin vers 17h30, ô joie suprême, une dizaine de lecteurs potentiels mais pas franchement japonais franchissent timidement le seuil du salon pour voir de quoi il retourne, amenés par leurs enfants.

Quand au même moment les organisateurs te demandent de ranger tes livres pour la soirée car une conférence-diaporama sur « les anciennes familles de Tain l’Hermitage ; de Cordoue àet de Florans » a lieu à l’emplacement de ta table à 18h30 et qu’ils vont devoir la déplacer.

SAMEDI Quand à ton arrivée, en réinstallant  ton stand tu entends qu’un auteure n’a pas réservé son repas de midi et que tu choisis généreusement de lui donner ta place, ayant encore à l’esprit le plateau repas en plastique et le cubi de la veille.

Quand tu te cultives un peu parce que tu es aussi venu là pour ça  et que tu vas flâner devant l’église pile 667 ans après ces deux-là…

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Quand le salon est estampillé “des auteurs Drôme-Ardèche », et que les organisateurs choisissent Jacotte Brazier, pourtant lyonnaise, pour en être la marraine et venir parler de sa célèbre grand-mère, éminent personnage lyonnais de la gastronomie française. Quand Jacotte s’avère être ta voisine de table et que tu découvres un personnage atypique, de fort caractère et très sympathique.

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Quand la marraine du salon elle-même est gênée (à juste titre) de l’absence de visiteurs, de l’incongruité de sa présence et du manque d’organisation et de communication du salon, et qu’elle te confie même avoir menacé de ne pas venir.

Quand d’ailleurs à l’inauguration officielle les “huiles” de la mairie se barrent juste après son arrivée et la photo protocolaire.

Quand la matinée se déroule presque sans visiteurs et que là, tu es vraiment inquiet. Quand du coup vers midi trente tu files avec Denise manger un sandwich face au fleuve avec la ferme intention de t’y jeter…

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Quand tu t’aperçois quand même en regagnant la salle que ça n’a pas dû rigoler il y a deux ans dans le quartier…

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Quand une des organisatrices, fort sympathiques au demeurant,  s’en va dès le samedi midi et que tu ne la reverras plus du salon…

Quand le faux argument “il fait beau, les gens vont se promener” avancé pour excuser le peu de visiteurs te paraît aussi peu recevable et t’insupporte autant que “il pleut les gens ne sortent pas”. Parce que tu as déjà participé à des salons bien plus peuplés malgré la pluie ardente ou le soleil battant.

Quand une araignée commence à s’intéresser à ton stand et entame une toile entre tes bouquins et toi, tellement ton immobilité la bluffe…

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le pic de fréquentation du samedi

Quand le bar, à l’entrée de la salle, n’est pas nettoyé de tout l’après-midi et expose aux (rares) visiteurs les reliefs de l’apéro et du café.

Quand le deuxième jour vers 16h30 on vient quand même t’apporter une petite bouteille d’eau (pour trois tables) mais quand juste après on installe trente chaises devant ta table, pour la conférence de Jacotte Brazier qui a lieu à 17 heures en plein milieu de la salle, interdisant à de potentiels lecteurs l’accès à tes bouquins pendant l’heure et demie qui reste.

Quand de toute façon ladite conférence n’attire pratiquement que les auteurs présents au salon, accentuant la gêne de la conférencière sans l’empêcher pourtant de consciencieusement “faire le job”…

DIMANCHE Quand le matin tu t’aperçois qu’il n’y aura pas plus de monde que les deux jours précédents et que tu décides, dépité, avec les coupines, d’aller distribuer les flyers aux passants dans la rue, dans les commerces et à la sortie de la messe, en désespoir de cause, au lieu de les laisser pourrir sur le bar de la salle. Les flyers, pas les passants ni les coupines, eh, ho, faut suivre un peu…

Quand tu décides quand même de manger avec le groupe le midi, pour profiter de la présence et de la verve de Jacotte, (pour l’instant en larmes devant la salade de lentilles et le rôti de porc froid de son plateau-repas), discuter avec les nouveaux coupaings et ne pas gaspiller un plateau commandé depuis l’inscription.

Quand quelques minutes avant le repas, une organisatrice te dit “en fait je ne mange pas avec vous, mon mari a préparé le barbecue et la salade composée dans mon jardin” et s’en va, et que les deux derniers organisateurs présents nous balancent “nous on va manger au restaurant à St Vallier, on vous laisse la boutique” et se tirent aussi.

Quand l’une revient dans l’après-midi et attaque la compta du salon au milieu des tables vides et des quelques visiteurs présents.

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avec mes complices Denise Raimond et Anne-Marie Quintard

Quand les deux autres organisateurs reviennent à 17h, l’air repus, la panse rebondie, le sourire éthylique, te demandent, limite narquois : « alors, y a eu personne? » et se fendent après ta réponse négative d’un “Bon ben on va fermer alors” tandis que le fils d’une organisatrice fait grincer bruyamment sur le sol les tables et les chaises qu’il est en train d’enlever depuis un quart d’heure, laissant entre les tables des auteurs encore présents des trous béants semblables à des dents arrachées à une mâchoire pourrie, et ce malgré la présence et l’arrivée de quelques visiteurs tardifs.

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des auteurs sont encore présents ? pas grave, on démonte les tables libres autour d’eux.. comme ça ils comprendront peut-être qu’il faut qu’ils partent.

Quand tu as resserré le cercle de tables, suite au départ après le café d’une Jacotte dépitée, pour que la salle ne ressemble quand même pas trop à une mâchoire cariée et que l’organisateur te dit en revenant, l’air énervexé “ah, vous avez changé la disposition ? y en a qui préfèrent le carré plutôt que le rond, je vois… » et que tu te forces à rester poli en expliquant pourquoi tu as osé blasphémer en bougeant deux pauvres tables….

Quand tes coupines sont obligées de te libérer de la toile de l’araignée enfin achevée, parce que tu attires déjà quelques mouches…

Quand tu te casses enfin à 18 heures 15, fatigué et perplexe, ayant vu défiler moins de 80 personnes en trois jours (hors scolaires), et rencontré des organisateurs finalement peu concernés par leur propre manifestation « culturelle », qui aurait pu malgré « la météo » être un événement vivant et riche, au prix d’un investissement un peu plus important.

Quand tu ne sais plus si tu dois être en colère ou juste dégoûté devant un salon aussi adynamique.

Quand enfin tu te demandes par quel bout rédiger le compte-rendu du salon ni si ça en vaut la peine, parce que tu n’aimes pas spécialement casser les gens juste pour le plaisir, mais là quand même…

Quand tu te dis qu’au moins tu auras passé de bons moments avec Anne-Marie et Denise, réentendu moult fois grâce à cette dernière l’expression « Y a dégun ! », revu quelques têtes familières, et que tu te seras fait de nouveaux coupaings, Eric et Michaël, avec lesquels tu as larrrrrrgement eu le temps de faire connaissance…

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Denise est-elle en train de peaufiner sa signature pour les autographes????

Quand tu as quand même réussi à accrocher de nouveaux lecteurs (dont quelques auteurs). Mille mercis à Lydie, Anne-Marie, Marcus, Annick, Nathalie et Hélène, grâce à vous c’est passé plus vite… Bonne et horrifique lecture !

Quand du coup tu ne sais vraiment pas si tu as envie d’y retourner l’année prochaine. à moins de sacrées améliorations, telles que celles esquissées dès les premières lignes de cet article.

Ce terroir-ci n’a guère d’âme hélas. Du moins est-elle restée cachée.



un dimanche littéraire à Charols

Aujourd’hui se tenait à Charols, près de Saoû, la première édition du  salon du livre organisée par l’association Lire en Valdaine.

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Après une soirée fort sympathique chez mon ami Serge Sommer, passée à parler théologie autour de son prochain livre, nous nous rendîmes tous deux ce matin à la salle des fêtes où avait lieu le salon. Accueillis par une équipe dynamique, nous eûmes la joie de constater que, pour une première, la fréquentation allait bon train. Déjà une centaine de visiteurs étaient passés dans les allées à la pause de midi, malgré un temps maussade.

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Ce fut l’occasion de retrouver les copains, Laurent Bret, Marie Garnier et Sylvie Arnoux, marraine du salon, de revoir Martine Galati, qui animait le coin lectures, Nathalie Bagadey et Anne-Marie Quintard, croisées sur un précédent salon, et Luober, rencontré lors du salon de Beauvallon il y a quelques semaines (et qui gagna le concours de poésie organisé par Lire en Valdaine pour l’occasion).

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Sylvie, notre marraine !

Un très bon repas nous fut ensuite servi au restaurant Le Maya’s, proche de la salle dans laquelle se déroulait le salon, pendant lesquels nous fîmes un tour de table afin de nous présenter.

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Marie Garnier

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Les organisateurs avec Sylvie

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Laurent s’entraîne aux Dabs !

Nathalie Bagadey

avec Nathalie Bagadey, auteure fantasy

Je fis également la connaissance de Denise Raimond, auteure d’un livre intitulé « Trisomique, pas mongolien », ainsi que celle de Mich’elle Grenier, facétieuse poétesse dont le nom ne m’était pas inconnu puisque nous avions « voisiné » dans le recueil   »Ils furent heureux »  paru en 2010 aux éditions du Bord du Lot suite à un concours de nouvelles.  Mich’elle nous régala pendant le repas d’un savoureux poème et me combla, ensuite, en m’en récitant deux autres au creux de l’oreille (!) au bout d’un long tube, rien que pour moi, originale et poétique façon de dire de la poésie…

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Mich’elle Grenier

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L’événement attira environ 400 visiteurs, joli succès pour une première. J’eus le plaisir de dédicacer deux exemplaires de mon recueil Infemmes et sangsuelles, deux Jeux de dopes et un Du plomb dans l’aile. Je remercie encore Stanislas, Nico, Pierre et Nathalie, ainsi que tous ceux qui sont venus me voir sur mon stand et se sont intéressés à mes univers. Mich’elle pour la gentille dédicace sur son recueil « Les fables se rebiffent ». Et les organisateurs pour leur bonne humeur et leur accueil. Un salon que je referai avec joie l’année prochaine.



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Je vous parlais il y a quelques temps de l’invitation qui m’avait été faite par Elodie Torrente à participer au concours international de la nouvelle humoristique organisé par l’association Libres plumes, en tant que membre du jury de présélection des textes. Le thème était une citation,  »Dans la vie, il y a deux périodes : la première on attend les catastrophes, la seconde,elles arrivent. » tirée du livre Mon dernier cheveu noir : Avec quelques conseils aux anciens jeunes, de Jean-Louis Fournier (éd. Anne Carrière, 2007), qui a bien voulu accepter d’être président du jury de ce concours.

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Chacune des 102 nouvelles reçues dans le cadre du concours fut décortiquée par onze paires d’yeux appartenant au monde de l’édition ou de l’écriture, puis évaluée afin de déterminer les 15 « coups de cœur » susceptibles d’être présentés au jury final.

Cette aventure se poursuivit de bien belle manière le week-end dernier avec la remise des prix du concours, lors du salon du livre de Méry sur Oise.

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Je m’y rendis dans la ferme intention de passer un week-end sous le signe de la rigolade, ou du moins de la détente. Et je n’ai pas été déçu du voyage!

Samedi, je fis la connaissance dans le train de Coralie Bailleul, papivore chez Short éditions. Rejoints sur le parvis de la gare Montparnasse par Anita Berchenko, livrophage aux éditions du 38 et Céline Santran, auteure joviale et échevelée, faisant toutes deux partie du jury final, nous convergeâmes ensuite en RER vers la gare de Méry sur Oise, où nous attendait Steph, le président de Livres Plumes.

Véhiculés par notre hôte nous fîmes un charmant tour dans la campagne auversoise (durant lequel j’eus l’impression étrange de me promener dans certaines toiles de Van Gogh) et nous arrêtâmes brièvement dans le petit cimetière où, sous un grand drap de lierre, le peintre, d’une oreille, dort paisiblement à côté de son frère Théo.

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D’autres plumes nous ayant rejoints (Sophie Dolleans et Olivier Darcourt), la soirée se poursuivit sous les meilleurs auspices avec l’apéro offert par Elodie, suivi d’un repas moléculaire au restaurant, fort agréable pour les papilles et le moral, qui me permit de faire plus ample connaissance avec cette joyeuse bande (dont la plupart des membres étaient déjà bien complices) de rire-sans-pince.

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Michèle, Anita et Olivier

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Sophie, Céline et Coralie

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Je ne sais si c’est l’effet du vin, des billes de sauce à la pomme ou à l’échalote, ou à la propension naturelle de chaque convive à la bonne humeur, mais cette soirée fut très réussie et le taux de rires espéré, vite atteint, fut largement dépassé.

Nous fûmes ensuite ramenés à nos gîtes respectifs, ces dames sur place (ou presque) tandis qu’Olivier et moi-même étions exilés au fin fond du département.
Après une bonne nuit de repos, nous nous rendîmes au château de Méry et je gagnai mon emplacement, où m’attendait Benoît Camus, mon compère du forum Maux d’auteurs,  membre du jury de présélection tout comme votre serviteur.

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Autant vous dire que la matinée passa vite en si bonne compagnie et dans un décor rêvé pour un salon littéraire (même si nos places sur le stand Libres plumes étaient légèrement exiguës).

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mon petit stand réduit à l’essentiel

Les membres du jury final ayant délibéré, nous nous retrouvâmes pour le déjeuner dans un étrange et pittoresque restaurant aux murs ornés d’œuvres d’art, le Ratapoil, et son sympathique patron.

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de bien singulières décorations…

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Daumier en plein travail…

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Jean-Louis Fournier, Elodie et Steph, de Libres plumes

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Michèle, Coralie et Olivier Maulin

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Quand le maître parle…

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Les filles, est-ce vraiment le moment de délibérer ?

ah non, c’est le difficile choix du menu… (à droite Corinne Targosz )

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Quel séducteur, ce Jean-Louis…

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Voici Elodie tombée sous le charme

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Au retour, véhiculés par Olivier, nous partîmes vaillamment sur les routes de l’Oise venger  l’honneur bafoué des chiennes auversoises : Arrêtés à un feu  rouge, je détectai une scène insoutenable. S’étant glissé sous la clôture d’un jardin, un chien errant était en train de faire subir les derniers outrages à une petite chienne blanche qui n’avait sans doute rien demandé, la pôvre  Ouvrant ma portière, j’y mis le holà d’un péremptoire :

- Non mais c’est pas un peu fini ? qui fit fuir l’agresseur à quatre pattes, et déclencha l’hilarité générale dans la voiture.

Les zygomatiques bien détendus nous reprîmes donc notre route pour la suite de ce salon, en quête de nouveaux lecteurs parmi les 1500 visiteurs de cet événement.  L’après-midi se déroula dans la bonne humeur en compagnie de mes joviaux camarades.

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Quatre exemplaires de mon recueil et quelques-uns de mes oiseaux s’envolèrent vers de nouveaux nids douillets. Je tiens d’ailleurs à remercier Glwadys, qui devient la plus jeune lectrice d’Infemmes et sangsuelles, et Victor, qui devient mon plus jeune lecteur, sa maman lui ayant offert un exemplaire de mon livre Du plomb dans l’aile, en me précisant qu’il n’avait encore que 8 ans mais qu’il « dévorait les livres ». Les jeunes j’espère que mes histoires vous plairont !

Le salon se termina vers 19 heures après la remise par Jean-Louis fournier du prix de la nouvelle humoristique 2017, attribué à :
- Quand je serai petit par Julius Nicoladec 1e prix
– Jefferson par Mehdy Seraiche, 2e prix
– Sécurité intérieure par Nathalie Esteban. 3e prix

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La statuette offerte au premier prix

J’eus ensuite le privilège de retourner vers Paris en compagnie de Jean-Louis Fournier et de Caroline de Bodinat, auteure et membre du jury, raccompagnés en voiture par Steph, ce qui nous permit d’échanger encore quelques mots.

Je finis par regagner mes pénates aux alentours de minuit après un voyage TGV presque sans histoires (sinon un jeune  fugueur sans papier ni titre de transport, perdu, s’étant trompé de train, que j’aiguillai vers les contrôleurs), épuisé mais ravi, (fallait-il que l’on s’aime et qu’on aime la vie) la tête pleine de souvenirs.

Merci Elodie pour ton accueil, tes sourires, ton humour, ton engagement, ton dynamisme, toutes ces belles émotions, toutes ces rencontres faites grâce à toi et cette bolée d’oxygène que tu m’as offerte. Je ne m’étais pas senti aussi vivant depuis longtemps. Merci, de tout mon cœur de Vieufou !

Un grand bravo, et un grand merci à tous les organisateurs qui ont fait de cette manifestation une fête du livre inoubliable, et un amical salut à toutes les personnes que j’ai rencontrées et avec qui j’ai bien ri (elles se reconnaîtront). Un grand merci également à mes nouveaux lecteurs. à la revoyure !

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Merci à Jean-Louis Fournier pour sa présence, ses conseils, sa bonne humeur, et cette gentille dédicace personnalisée ô combien précieuse !

Ravi d’avoir enfin pu rencontrer Benoît, et de repartir avec un exemplaire de son « Bunker » dédicacé.

J’espère pouvoir un jour remonter vous voir tous là-haut. De plus j’ai repéré peu avant mon départ un étrange endroit à Auvers, qu’il faudra que j’explore lors d’un prochain passage dans la région. Il s’agit de la Caverne aux livres, des anciens wagons postaux remplis de livres d’occasion. Et en plus c’est ouvert le week-end ! l’endroit parfait pour se faire enfermer une nuit entière.

PS : Si quelques-uns des participants à la fête ont pris d’autres photos de la journée (notamment du salon)  je suis preneur pour compléter mon article…

 



Beauvallon pluvieux, Beauvallon heureux

Il y eut assez peu de visiteurs ce samedi 4 mars au 2e salon littéraire de Beauvallon, organisé par l’association culturelle Arts et lettres avec le soutien de la municipalité.

Le ciel gris était couleur caillou, mais caillou gris. Dès le matin, la pluie, suivant peu ou prou le sens de rotation de la terre en dépit de toutes les lois connues de la physique élémentaire, coulait à l’horizontale, charriant en rafales, à basse altitude, quelques bovins mal arrimés à la terre ferme qui se liquéfiait au fil des heures.

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Quelques auteurs déterminés s’étaient pourtant extirpés de leur salon, bravant les intempéries pour se téléporter (en voiture)dans celui-ci présenter leurs livres. Nous fûmes fort bien accueillis par l’équipe organisatrice, ce qui compensa la grisaille extérieure et le manque de visiteurs. 

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L’occasion pour moi de retrouver les larrons Laurent Bret, illustrateur, Sylvie Arnoux, mireuse de gélules, mon ami le poète bluesman Serge Sommer, la pétillante, la flamboyante poétesse Joëlle Vincent, croisée lors de mon dernier salon, et de faire la connaissance de nouveaux camarades, dont le singulier Luober et la talentueuse et sympathique photographe Kilyana. Et une fois de plus de bien rigoler.

Seul bémol, Marie Garnier, invitée d’honneur du salon et qui devait nous réchauffer de son sourire et de sa bonne humeur n’a pas pu être là, ceci pour raisons familiales douloureuses.

Prochaine édition du salon dans deux ans, avec le soleil et le public.

Quant à moi je serai dans 15 jours à Méry sur Oise…

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Mais où est Vieufou ?

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avec Joëlle et Serge (photos Kilyana)

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au cours du repas (photo Lucile Gauchers)

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(photo Erwan Bucklefeet)



A l’ombre de la patience des anciens

Samedi 14 janvier à partir de onze heures j’aurai le plaisir de vous retrouver en direct sur les ondes de Radio Mega 99.2 FM , étant l’invité de Gilles Thabourin dans son émission « A l’ombre de la patience des anciens », pour parler de mes bouquins. Mais pas que… de moi un peu aussi ! et qui sait, peut-être de vous…

L’émission se nommera « Les nouvelles du Vieux fou ».

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D’ici là, bonnes fêtes à tous

 



Salons 2017

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes assises

Hop, hop, hop ! Voici les premiers salons du livre où j’aurai le plaisir de vous rencontrer l’an prochain et de vous dédicacer mes petites histoires :

Dimanche 19 mars, à Méry sur Oise (95), (dans le château où furent écrites Les mémoires d’un âne), en compagnie de l’auteur Jean-Louis Fournier, dans le cadre de la remise des prix du concours Libres Plumes

Dimanche 2 avril, à Charols, près de Saoû (26)  salle Maurice Rodet, de 10 heures à 18 heures avec l’association Lire en Valdaine.

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Samedi 8 et dimanche 9 avril, deuxième édition du salon des auteurs Drôme-Ardèche à Tain l’Hermitage (26)

les 28, 29 et 30 avril sur le salon Nice Fictions (à confirmer)

Dès que j’ai d’autres dates, je vous tiens au courant.

La bise !

 



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