Imaginarium

Les nouvelles issues de mon cerveau enfiévré appartiennent aux littératures de l’imaginaire, terme qui englobe plusieurs sous-genres, autrement appelées SFFF (science-fiction, fantastique, fantasy) .
Voici quelques définitions pour essayer d’y voir un peu plus clair (merci qui ? merci wiki…) :

anticipation :  genre regroupant des œuvres dont l’action se déroule dans un futur proche ou hypothétique. Le genre abonde dans les représentations liées à des sociétés humaines prophétisées par les auteurs comme autant d’utopies ou de dystopies pouvant libérer ou asservir l’Humanité. Divers romans de Jules Verne (De la Terre à la Lune, Autour de la Lune, Vingt mille lieues sous les mers, Le Château des Carpathes, etc.), 1984 de George Orwell,Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, Les Fils de l’homme de P. D. James, Ravage de René Barjavel, La zone du Dehors de Alain Damasio. Filmographie :Terminator de James Cameron, Soleil vert de Richard Fleischer, Rollerball de Norman Jewison ,Brazil de Terry Gilliam

cyberpunk :  (association des mots cybernétique et punk) genre très apparenté à la dystopie et à la hard science-fiction. Il met souvent en scène un futur proche, avec une société technologiquement avancée (notamment pour les technologies de l’information et la cybernétique).Les mondes cyberpunks sont empreints de violence et de pessimisme ; ils sont souvent lugubres, parfois ironiquement grinçants; les personnages sont des antihéros désabusés, cyniques et cupides. C’est en ce sens que l’on qualifie les univers cyberpunk de dystopies. Le Cyberpunk est un confluent et conflit des thématiques du hacker, de l’intelligence artificielle et des multinationales se déroulant la plupart du temps dans un futur proche sur Terre ; Le lieu où l’histoire se déroule possède des caractères dystopiques, « punk », en ce sens que les personnages faisant leur possible pour se débrouiller dans un univers désorganisé, où le futur est déjà passé, se retrouvant dans la zone d’incertitude séparant une « presque-apocalypse » et l’univers post-apocalyptique, voient leurs actions se heurter à des intérêts inamovibles, impalpables.Les écrivains cyberpunk empruntent divers éléments aux romans noirs, policiers et récits post-modernistes pour exprimer un coté underground, chaotique et nihiliste d’une société entièrement informatisée voire robotisée. Dans les œuvres cyberpunk, l’action prend le plus souvent place en ligne, dans le cyberespace, ce qui a tendance à souvent brouiller les frontières entre virtuel et réalité. Neuromancien de William Gibson est le roman canonique du genre, qui constitue fréquemment une vision plutôt pessimiste de notre avenir. Ainsi y sont décrits des problèmes tels que la pollution, l’essor de la criminalité, la surpopulation, le décalage de plus en plus grand entre minorité de riches et majorité de pauvres. Le cyberpunk dresse un portrait sinistre et noir du monde qui serait alors entièrement dominé par des programmes informatiques et où les multinationales ont, pour la plupart, remplacés toute forme de gouvernement. Les paysages artificiels, sur-urbanisés ainsi que les néons et autres enseignes lumineuses caractérisent le visuel cyberpunk.la technologie avance plus vite que la pensée (et la société) : l’humain semble être dépassé par la Machine. Les œuvres cyberpunks popularisent l’idée de la fusion de l’humain et du spirituel avec la machine, donnant ainsi naissance à des êtres hybrides, constitués de chair et de métal. La notion de membres artificiels, c’est-à-dire de prothèses intelligentes, plus résistantes et plus sensibles que des membres naturels, a été introduite avec le cyberpunk On peut supposer qu’une telle fascination pour les machines vient de la découverte par le grand public, à la fin des années 1970, de la puissance de calcul des ordinateurs émergents et des possibilités que l’informatique

dystopie : récit de fiction, également appelé contre-utopie, peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur, certains disent aussi que c’est une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contre-utopie. L’auteur entend ainsi mettre en garde le lecteur en montrant les conséquences néfastes d’une idéologie (ou d’une pratique) présente à notre époque. La dystopie s’oppose à l’utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie en propose un des pires qui puissent être envisagés. La différence entre dystopie et utopie tient plus à la forme littéraire et à l’intention de son auteur qu’au contenu. En effet, après examen, nombre d’utopies positives peuvent également se révéler effrayantes. Cette forme littéraire a été popularisée par des romans devenus des classiques du genre : Le Meilleur des mondes (1932) d’Aldous Huxley, 1984 (1949) de George Orwell, Limbo (1952) de Bernard Wolfe, Fahrenheit 451 (1953) de Ray Bradbury,La Planète des singes (1963) de Pierre Boulle. L’impact que ces romans ont eu sur la science-fiction a souvent amené à qualifier de dystopie toute œuvre d’anticipation sociale décrivant un avenir sombre.

fantastique : registre littéraire qui se caractérise par l’intrusion du surnaturel dans le cadre réaliste d’un récit. Il se distingue du merveilleux par l’hésitation qu’il produit entre le surnaturel et le naturel, le possible ou l’impossible et parfois entre le logique et l’illogique. Le merveilleux, au contraire, fait appel au surnaturel dans lequel, une fois acceptés les présupposés d’un monde magique, les choses se déroulent de manière presque normale et familière. Le fantastique peut être utilisé au sein des divers genres : policier, science-fiction, horreur, contes, romances, aventures ou encore merveilleux lui-même. Le héros fantastique, comme le lecteur, a presque systématiquement une réaction de refus, de rejet ou de peur face aux événements surnaturels qui surviennent. Le fantastique est très souvent lié à une atmosphère particulière, une sorte de crispation due à la rencontre de l’impossible. La peur est souvent présente, que ce soit chez le héros ou dans une volonté de l’auteur de provoquer l’angoisse chez le lecteur. Le fantastique en littérature ne doit donc pas être confondu avec le merveilleux (où le surnaturel est posé et accepté d’emblée), avec la science-fiction (qui est rationnelle) ou avec l’horreur, bien que ces genres puissent s’y combiner

fantasy : genre présentant un ou plusieurs éléments irrationnels qui relèvent généralement d’un aspect mythique et qui sont souvent incarnés par l’irruption ou l’utilisation de la magie.  comme dans le merveilleux, le surnaturel est généralement accepté, voire utilisé pour définir les règles d’un monde imaginaire, et n’est pas nécessairement objet de doute ou de peur. Cela distingue la fantasy du fantastique où le surnaturel fait intrusion dans les règles du monde habituel, et de l’horreur où il suscite peur et angoisse. J. R. R. Tolkien, auteur fondamental du genre, inscrivait son œuvre dans ce qu’il appelait la « Faërie », sorte de conte de fée.

« La Faërie recèle bien d’autres choses, en dehors des fées et des elfes, mais aussi des nains, sorcières, trolls, géants et dragons : elle recèle les mers, le soleil, la lune, le ciel ainsi que la terre et toutes les choses qui s’y trouvent : arbres et oiseaux, eau et pierres, pain et vin, et nous-mêmes, mortels, lorsque nous sommes gagnés par l’enchantement. »

— J. R. R. Tolkien, Du conte de fées

Le point commun de nombreux romans de fantasy est qu’ils se déroulent dans des mondes parallèles, ou dans des contextes qui peuvent éventuellement s’interpréter comme un lointain passé oublié (s’inspirant du Moyen Âge ou de l’Antiquité, voire de la Préhistoire), avec leurs créatures imaginaires, leurs mythes, leurs épopées et leur magie. Ce n’est cependant pas le cas de tous les sous-genres de la fantasy10, puisque la fantasy urbaine se caractérise par un ancrage fort dans un monde contemporain, et que l’on parle de space fantasy pour certains univers mêlant un niveau technologique futuriste à des thèmes propres à la fantasy. On parle aussi de médiéval-fantastique (parfois abrégé en « med-fan ») ou de « fantasy médiévale » pour les récits présentant des univers mythiques de type médiéval où cohabitent généralement héros, guerriers, magie et sorcellerie, mêlant aux cultures anciennes des éléments surnaturels. C’est dans les années 1950 que la fantasy, genre devenu populaire mais manquant encore de reconnaissance, connaît un succès à la fois public et critique avec Le Seigneur des anneaux de J. R. R. Tolkien (1954–1955), qui devient l’archétype du roman médiéval-fantastique.Parmi les classiques européens, citons en Allemagne L’Histoire sans fin de Michael Ende (1979)21, en Italie Nicolas Eymerich, l’inquisiteur de Valerio Evangelisti (1994). En Angleterre, le Disque-monde de Terry Pratchett, dont la série commence en 1983 avec La Huitième couleur, devient un chef-d’œuvre de fantasy humoristique empreinte d’humour anglais.

gothique : Le roman gothique, précurseur du roman noir avec lequel il est parfois confondu en français, apparaît en Angleterre au XVIIIe siècle, époque où l’architecture gothique y est réhabilitée un peu plus tôt qu’en France.  On considère généralement qu’il naît avec le Château d’Otrante d’Horace Walpole (1764), pour s’éteindre progressivement à partir de 1830, tandis que s’installe en Europe continentale la vogue du fantastique. Il s’inscrit dans la continuité des Lumières même s’il marque un grand fossé avec leur esprit : en effet, la fin du XVIIIe siècle est marquée par une remise en question des philosophes. Le genre s’inscrit dans la logique d’un engouement pour le sentimental et le macabre qui se fait jour dans l’Europe du XVIIIe siècle avec des auteurs comme l’abbé Prévost. Sa naissance est également associée à la redécouverte de l’architecture gothique dans l’Angleterre de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et plus généralement à l’engouement pour le passé. En 1818 paraît le célèbre Frankenstein de Mary Shelley, un roman charnière profondément enraciné dans la tradition gothique et considéré a posteriori comme un des premiers romans de science-fiction. On peut d’ailleurs parler, au tournant du XIXe siècle, d’une mode romanesque dite « néogothique » avec des œuvres aussi célèbres que L’Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde (1886) de Robert Louis Stevenson, Le Portrait de Dorian Gray (1890) d’Oscar Wilde ou encore le Dracula (1897) de Bram Stoker, tant l’imaginaire et les codes esthétiques du genre originel abreuvent le style et la structure de chacun des récits, même si beaucoup préfèrent toujours parler de « littérature fantastique », voire de roman d’horreur. Le genre se caractérise par la présence d’un certain nombre de lieux. Il s’agit d’éléments de décor, ou de personnages mais aussi de situations stéréotypées et de procédé narratifs (récit dans le récit).L’engouement pour l’histoire et le passé, caractéristique du romantisme, entraîne le retour à des décors populaires du théâtre élisabéthain tels que le château hanté (Macbeth, Hamlet), la crypte (Roméo et Juliette), la prison médiévale (Richard III ou Edward II de Christopher Marlowe), le cimetière (Hamlet). Les décors naturels sont ceux des contes de bonne femme, paysages nocturnes (Macbeth), sabbats de sorcières (Macbeth), orages déchaînés sur la lande (Le Roi Lear), tempêtes en mer (La Tempête, Un conte d’hiver). Les personnages : le religieux (l’Inquisition), la femme persécutée, la femme fatale, le démon, la belle, la bête, l’ange, l’ange déchu, le maudit, le vampire, le bandit. Les situations : le pacte infernal, l’incarcération et la torture, le suicide, le vampirisme, les secrets du passé venant hanter le présent. Les lieux : le château, les ténèbres, le cimetière, une ruine, une église, la nature …

hard-science : genre dans lequel les technologies décrites, les formes sociétales présentes dans l’histoire et les découvertes ou évolutions ne sont pas en contradiction avec l’état des connaissances scientifiques au moment où l’auteur écrit l’œuvre. L’adjectif hard (dur en anglais) fait références au terme « sciences dures » (qui s’opposeraient aux sciences humaines et sociales, qui seraient plus « molles »). En effet, le souci de plausibilité scientifique a d’abord reposé sur la spéculation scientifique et technologique dans les domaines tels que la physique, les mathématiques ou la chimie, en réaction à une forme de science-fiction plus populaire où la rigueur scientifique était souvent négligée (un des exemples les plus courants de telles contradictions techno-scientifiques pouvant être le fameux sabre laser). Par la suite, certains auteurs se sont inspirés de la biologie et de l’exobiologie (par exemple l’Échelle de Darwin de Greg Bear). La hard SF est caractérisée par son exigence forte de cohérence interne1 ainsi que, souvent, par un intérêt pour les détails scientifiques et techniques. L’intérêt des romans de hard SF réside souvent dans l’utilisation surprenante des techniques présentées.

horreur : genre littéraire (considéré comme un sous-genre du fantastique en France mais reconnu comme un genre à part entière dans les pays anglo-saxons sous le nom d’Horror Fiction) s’inscrivant dans le registre de la peur. Ce genre met souvent en scène des phénomènes surnaturels (et des créatures à l’avenant : vampires, fantômes, loup-garous et autres monstres). Le roman d’horreur cherche à susciter chez le lecteur l’angoisse et l’effroi, ou à tout le moins à le mettre mal à l’aise (l’inquiétante étrangeté par laquelle on a parfois cherché à définir le fantastique est ici exacerbée). On peut considérer que certains contes « pour enfant » (Hansel et Gretel par exemple) sont les premiers récits d’horreur. Il ne faut pas oublier que les premières versions des contes (dont la tradition orale nous donne une idée) ont été fortement édulcorées (au XVIIe et XVIIIe siècle) par ceux qui ont fait la célébrité du genre, comme Charles Perrault ou les frères Grimm, afin précisément d’être adaptés au public enfantin (qui n’était pas forcément le public visé à l’origine).

merveilleux : Le merveilleux décrit un monde situé dans un passé ancien non défini (« il était une fois »), ou dans un ailleurs temporel dans le cas de la science-fiction. Il renvoie à un univers naïf où le surnaturel a droit de cité. Même imprécision sur le plan géographique avec, toutefois, la récurrence de certains motifs : le château, la forêt… Il plonge le lecteur dans un monde organisé par des lois qui ne sont pas celles de notre monde, mais qui ne surprennent pas le héros (qui ne s’étonne pas par exemple de la présence d’une fée marraine auprès d’un berceau). Les personnages de ce monde appartiennent à une société artificielle et figée, où ils sont définis par leur place (le Roi, la Reine, le prince charmant,…), sans y être nommés autrement que par un surnom qui les caractérise (Cendrillon, Blanche-Neige), même si chez Perrault, la réalité sociale est sous-jacente dans l’évocation des tâches domestiques. Si les fées occupent le devant de la scène, on y trouve aussi des ogres, des animaux qui parlent, comme le loup du Petit Chaperon rouge ou le Chat botté… Les personnages prennent leurs sources dans un passé souvent très ancien, ainsi la fée est-elle une image transparente des déesses celtes, une survivance attachée aussi à des lieux précis (pierres levées, sources). Les événements et les objets de ce monde eux aussi sont merveilleux : ainsi, les bottes de sept lieues, la baguette magique, la clef fée, le miroir magique et les vêtements magiques se retrouvent sous diverses formes.Une seconde approche des histoires peut permettre de mettre en évidence des archétypes (approche jungienne), les aventures des héros étant initiatiques et racontant l’évolution de leur esprit : ainsi dans le conte Cendrillon, la perte de la chaussure est signe du passage dans le royaume des morts, donc d’une initiation. Le conte du Petit Poucet aide quant à lui l’enfant à surmonter ce que Freud appellera le stade oral et présente un scénario de victoire du faible sur le fort. Le conte merveilleux est alors l’illustration d’un enseignement et la plupart des histoires se terminent bien. Les récits merveilleux et fantastiques peuvent paraître très proches ; leur différence fondamentale est l’appréciation face au surnaturel : dans un récit merveilleux, les données du monde surnaturel sont acceptées comme allant de soi par le lecteur, on observe de sa part une confiance, une crédulité, l’auteur ayant bien ménagé l’arrivée du merveilleux pour qu’il passe inaperçu. Personne ne s’étonnera donc dans un conte de fées de l’existence de dragons ou des sorcières. le fantastique reste ancré dans la réalité. L’événement surnaturel n’est pas admis comme tel ; il crée une hésitation de la part du héros et du lecteur, qui peuvent soit trouver une explication rationnelle de l’événement, soit pencher pour son caractère surnaturel. Mais le fantastique prend fin dès qu’une réponse tranchée est apportée.

planet opera : le genre a pour décor une planète étrangère, aux caractéristiques déroutantes et mystérieuses, que les principaux personnages ont pour mission d’explorer et de découvrir sous tous ses aspects (faune, flore, ressources). on peut citer Le Monde du fleuve de Philip José Farmer, le Cycle de Dune de Frank Herbert, le Cycle de Majipoor de Robert Silverberg, L’Anneau-Monde de Larry Niven, Le Cycle de Pern, d’Anne McCaffrey, La série La Romance de Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley, Le Cycle de Tschaï de Jack Vance, Marée stellaire et Élévation de David Brin, La Horde du Contrevent d’Alain Damasio, Le monde vert de Brian Aldiss

Certains planet operas prennent place dans la perspective d’une culture futuriste où le déplacement entre les planètes par voyage spatial est commun ; d’autres, particulièrement les derniers exemples en date, décrivent les projections astrales et autres méthodes pour voyager de planète à planète. Dans tous les cas, c’est l’aventure se déroulant sur la planète qui est au centre de l’intrigue et non le mode de déplacement. Le planet opera permet de s’intéresser de plus près aux aspects sociologiques, économiques, voire anthropologiques, à une échelle plus humaine que d’autres types de science-fiction. La tendance à suivre l’évolution de la planète sur plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’années, permet également une certaine mise en scène des civilisations et de leur évolution.

pulp : publications très populaires aux USA durant la première moitié duXXe siècle. Ils publiaient principalement de la fiction (très souvent présentée comme la narration de faits réels) et les thèmes abordés étaient très divers, allant de la romance au récit fantastique, en passant par les histoires de détectives et la SF. Les quelques pulps encore existant de nos jours sont, pour la majorité, orientés vers la SF et le fantastique. C’est leur faible coût, en général 10 cents, qui leur valut l’immense succès qu’ils connurent auprès des couches populaires américaines. Le nom pulp vient du fait que ces magazines étaient imprimés sur du papier de mauvaise qualité, constitué de fibre de bois très grossière (woodpulp), par souci d’économie. certains des personnages révélés par ces magazines sont passés à une notoriété internationale. Parmi ces personnages, on compte Tarzan, Conan le Barbare, Doc Savage ou encore Zorro. Beaucoup de classiques de la SF ont tout d’abord été publiés sous la forme de séries, notamment dans les magazines Weird Tales, Amazing Stories, Astounding Stories ou Black Mask.

science-fiction : genre narratif qui met en scène des univers où se déroulent des faits impossibles ou non avérés en l’état actuel de la civilisation, des techniques ou de la science, et qui correspondent généralement à des découvertes scientifiques et techniques à venir. Cette description générale recouvre de nombreux sous-genres, comme la hard science-fiction, qui propose des conjectures plus ou moins rigoureuses à partir des connaissances scientifiques actuelles, les uchronies, qui narrent ce qui se serait passé si un élément du passé avait été différent, le cyberpunk, branché sur les réseaux, le space opera, la speculative fiction, le planet opera, le policier/science-fiction et bien d’autres. Cette diversité de la science-fiction rend sa définition difficile. Mais, bien qu’il n’existe pas de consensus à propos d’une définition de la science-fiction (presque tous les écrivains ont donné leur propre définition), on admet généralement que certains mécanismes narratifs caractéristiques doivent être présents dans une œuvre pour que l’on puisse la classer dans ce genre : L’expérience de pensée : le récit de science-fiction est toujours un que se passe-t-il si… ? C’est une fiction spéculative qui place les idées au même plan que les personnages. La distanciation cognitive : le lecteur doit être embarqué dans un monde inhabituel. Le lecteur doit reconstruire un monde imaginaire à partir de connaissances qui ne relèvent ni du merveilleux ni du religieux, mais de théories ou de spéculations scientifiques, même s’il s’agit de connaissances qui violent les principes de nos connaissances actuelles. Ce monde inhabituel n’étant pas donné d’un coup, le lecteur doit se servir pour cela d’éléments fournis par l’auteur (objets techniques spécifiques, indices de structures sociales particulières, etc.). Ainsi, elle se distingue nettement de la fantasy, genre qu’elle côtoie dans les rayons des librairies, ce qui n’empêche pas l’écrivain Terry Pratchett de déclarer avec humour : « La science-fiction, c’est de la fantasy avec des boulons. » Les références à un bagage culturel commun : le vocabulaire et les thèmes de la science-fiction font partie d’une culture familière au lecteur qui lui permet de s’y reconnaître.

space opera : sous-genre de la SF caractérisé par des histoires d’aventure épiques ou dramatiques se déroulant dans un cadre géopolitique complexe. Suivant les œuvres, le space opera rime avec exploration spatiale à grande échelle, guerres ou rigueur dans le réalisme scientifique. Tout d’abord une expression péjorative, le space opera désignait, par analogie avec les expressions horse opera (Western opera) et «soap opera» (littéralement : opéra de savon) les clichés du récit d’aventure ou du western transposés dans l’espace, tels qu’on peut les trouver par exemple dans la série des John Carter de Mars de l’écrivain américain Edgar Rice Burroughs. Il est ensuite utilisé pour désigner un récit d’aventures dans l’espace, avec des personnages complexes et bien campés, une dramaturgie et une action spécifiques. Les premiers écrivains de space opera n’avaient aucun modèle vivant dans l’espace sur lequel se baser. Leurs premières histoires doivent énormément aux récits d’aventure et aux pulps des années 20 à 40, notamment les westerns et les récits exotiques situés en Afrique ou en Orient. Il y a de nombreux points communs entre les récits maritimes et les voyages spatiaux, les explorateurs de l’Afrique et les explorateurs interstellaires, les pirates des mers et les pirates de l’espace. Etoiles, garde à vous !, de Robert A. Heinlein (1960) est une apologie des valeurs héroïques et guerrières, et Dune (1965) de Frank Herbert pose le problème de la façon dont l’homme peut vivre en symbiose avec son environnement ou au contraire l’exploiter de façon aveugle.

steampunk : littéralement punk à vapeur, parfois traduit par futur à vapeur, terme inventé pour qualifier un genre de littérature né à la fin du XXe siècle, dont l’action se déroule dans l’atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. Le terme fait référence à l’utilisation massive des machines à vapeur au début de la révolution industrielle puis à l’époque victorienne. Parmi les écrivains de langue anglaise qui s’illustrent dans le steampunk on peut citer William Gibson, Bruce Sterling, K.W. Jeter, Tim Powers, Brian Stableford, Stephen Bxter, R.C.Wilson, Christopher Priest. En France, Mathieu Gaborit, Michel Pagel, Serge Brussolo, Johan Heliot, Thomas Day. Le genre se raccroche à une longue tradition littéraire qui joue sur les rapports de la fiction et de la machine. Jules Verne est considéré comme la figure tutélaire du genre, ayant développé comme Mary Shelley ou H.G.Wells les thèmes de l’artifice ou de l’automate.

uchronie : genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. étymologiquement, le mot désigne donc un « non-temps », un temps qui n’existe pas. L’auteur d’une uchronie prend comme point de départ une situation historique existante et en modifie l’issue pour ensuite imaginer les différentes conséquences possibles. Dans la Lune seule le sait, roman de Johan Heliot, une civilisation extraterrestre s’allie à Napoléon III, lui offrant l’accès à des technologies inconnues qui lui permettent de conquérir la Lune et une partie du Monde. Dans La Lune n’est pas pour nous (suite de La Lune seule le sait), l’Allemagne a remporté la Grande Guerre et s’est emparée de la technologie extraterrestre détenue par les Français et Hitler domine une grande partie du Monde.

utopie : du grec « en aucun lieu ». représentation d’une réalité idéale et sans défaut qui se traduit, dans les écrits, par un régime politique idéal (qui gouvernerait parfaitement les hommes), une société parfaite ou encore une communauté d’individus vivant heureux et en harmonie. Les utopies sont en général écrites pour dénoncer les injustices et dérives de leurs temps. Les utopistes situent généralement leurs écrits dans des lieux imaginaires pour éviter la censure. Une utopie peut désigner également une réalité difficilement admissible : en ce sens, qualifier quelque chose d’utopique consiste à le disqualifier et à le considérer comme irrationnel. Cette image de l’utopie est évoquée dans le roman Farenheit 451 où une nation tout entière n’accepte pas de lire des livres, de peur que cela ne lui ouvre les yeux par rapport à la fausse utopie dans laquelle elle vit.



2 commentaires

  1. Vieufou 5 décembre

    et très certainement du steampunk (Verne et H.G.Wells…) et peut-être encore plein d’autres…

    Répondre

  2. ptit lu 5 décembre

    Ouah ! Quel boulot ! Je m’aperçois que j’ai déjà lu du gothique (j’aurai jamais su sans ton article !!!), du fantastique (mais je le savais) et de la fantasy (je le savais aussi) et il me reste quantité de genres à découvrir…

    Répondre

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